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David Bowie : Hunky Dory (1973)

dimanche 18 juin 2006, par marc


Quand un homme a réussi à être à l’avant-garde de la musique contemporaine, à passer par tous les discours et toutes les attitudes possibles, tous les instruments utilisables ; quand, surtout, cet homme a fourni à la postérité quelques unes de ses perles pop ultimes, on ne peut qu’éprouver du respect. Sentiment qui empêche de considérer les mauvais millésimes avec toute la lucidité voulue.
Mais les périodes euphoriques gomment tout le reste. On en distingue plusieurs : Space oddity, en 1969, psychédélisme acoustique, le milieu des années 70 avec sa trilogie berlinoise, ses récentes collaborations avec Brian Eno, la pop déjantée et unique de Scary monsters. Et puis surtout ses enfilades imparables de chansons immédiates, où la sophistication du personnage n’altérait pas la pureté des mélodies et des arrangements impeccables. Si je vous parle de Changes, Life on Mars, Bewley brothers, vous voyez ce que je veux dire. La suite s’appellera Ziggy Stardust et inspirera jusque ce pompeur de Marylin Machichose. La transformation permanente, la recherche de personnages toujours plus originaux a commencé. Elle ne s’arrêtera plus.
Mais on écoute Hunky Dory trente ans après sa sortie et on déguste, on savoure encore. Ces chansons n’ont jamais été à la mode. L’attitude a toujours eu chez Bowie le bon goût de s’effacer devant les compositions. Reprenez une praline Hunky Dory, c’est ma tournée... (M.)

    Article Ecrit par marc

P.-S.

Il s’agit d’un ancien article, paru en 1999 dans l’Ingénu

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