lundi 12 avril 2010, par
Cadeau gratuit
Vous connaissez sans doute cette sensation d’avoir trouvé le cadeau qu’il faut, celui qui ne peut pas ne pas faire plaisir. La seule appréhension étant de s’être fait griller la politesse, que quelqu’un d’autre ait eu la même idée. Cette sensation a beau s’être un peu évaporée au fil des écoutes, il n’en reste pas moins que ce Bullets In Madison devrait susciter la curiosité de ceux qui ne sont pas choqués par notre ligne éditoriale. Et puis, argument définitif pour vous faire un avis, cet album du groupe de Chicago est disponible en intégralité et gratuitement sur leur site (voir ci-dessous).
La musique de Bullets In Madison est tout en linéarité, en tension. Pas de chansons traditionnelles, ni d’explosions, mais une conjonction de voix étouffées, de violons et de guitares qui suivent un but commun. Les derniers exemples récents seraient B R OAD WAY ou le virage d’Apse. On évoquera même Archive le temps d’un This Is The Last Night dont la mélancolie plus frontale m’a plu immédiatement.
On ne peut donc que constater que ça fonctionne mais que le positionnement est un peu ardu. Je veux dire les fans de post-rock regretteront sans doute le manque de spectacle et les amateurs de pop-rock pourront déplorer une certaine longueur. Mais ces restrictions sont des forces pour tout qui aura un peu de patience parce qu’Animals finit par nous mettre en poche et que les occasionnelles montées sont bien amenées (Eclipse)
Riots pourra plaire aux amateurs de Coldplay, du moins chez ceux qui cherchent chez le groupe anglais leur dose de langueur. C’est que le son est souvent très ample. A l’opposé, les arpèges de Joel Found His Angel Cowering In The Garden sont plus dans l’orthodoxie des pédales d’effets post-rock.
La voix est souvent présente et reste effacée. On devine qu’elle vient se greffer plus tard dans le processus de composition, fonctionnant alors comme un instrument supplémentaire. Impossible de ne pas penser à Radiohead pour les vocaux de Crimes.
Même si les ambiances ne varient pas énormément d’un morceau à l’autre, cet album tient la rampe sur toute sa longueur. Parce que leur tension est parfois lente à venir mais arrive toujours. Et puis, il y a ce côté artisanal, une discrétion qui fait du bien. Téléchargez, écoutez, et on en reparle.
http://www.bulletsinmadison.com/sound.html
http://www.myspace.com/bulletsinmadison
Ce qui est rare est précieux. Et dans un contexte musical où le post-rock se raréfie, les plaisirs que confèrent une formation comme Mono ne sont pas reproductibes par d’autres genres et deviennent d’autant plus précieux. Mais cette rareté ne confère pas pour autant le statut de chef-d’œuvre au moindre album du genre, loin s’en faut même.
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Si on avait croisé le chemin de Vincent Dupas quand il officiait en tant que My Name Is Nobody, on était passés à côté de ce projet qu’il partage avec Jean Baptiste Geoffroy et Jérôme Vassereau (ils sont aussi tous membres de Pneu). Le troisième album en onze sera donc l’occasion de faire la découverte.
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l y a plusieurs expressions qui attirent immédiatement notre attention. Et big band n’en fait pas vraiment partie. Mais il faut reconnaitre que les effectifs pléthoriques sont aussi une belle façon de susciter l’ampleur. C’est précisément ce qui rend Oootoko immédiatement sympathique.
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Il ne nous est jamais arrivé de penser qu’une voix manquait à des morceaux. Même quand Albin de la Simone a jeté sur un album instrumental ce qui est devenu plus tard de ’vraies’ chansons, l’élément vocal ne semblait pas indispensable. Dans le cas de Midas Fall par contre, le chant a toujours semblé de trop, redondant par rapport à la majesté du post-rock qui l’entoure. On aborde donc cet (…)