jeudi 10 août 2006, par
Par les temps qui courent, les excès sucrés et trop riches en calories sont mal vus. C’est pourquoi je m’explique mal le succès de Keane.
Pas désagréable, certes, mais est-ce suffisant ? Eh bien, mes amis, mille fois non. On imagine que la prétention est au moins au niveau de Coldplay, mais on n’imite pas Coldplay, on l’écoute juste sans trop comprendre pourquoi ces petites choses fragiles nous touchent tant. A la rigueur, on pourrait citer Travis ou Ah-ha, ce qui est moins reluisant mais plus réaliste.
Alors, Keane ? Deux singles de fort honnête facture (Somewhere only we know, Everybody’s changing) donnent envie d’en savoir un peu plus.
Contrairement à ce que j’aurais imaginé, le reste de l’album n’est pas plus minimaliste, mais au contraire plus chargé, plus lourd. Car sans la mélodie qui porte le reste, on s’ennuie poliment. Les jolies choses sont vraiment Too much pour être crédibles (Bend and break, We might as well be strangers), voire horripilantes (Sunshine).
Maintenant, je regrette de ne pas les avoir vu au Pukkelpop, histoire de vérifier de visu le niveau d’arnaque. Car, s’ils se présentent sous la forme d’un trio batterie-chant-clavier, on entend clairement de la basse et le portable Mac mis bien en évidence sur le clip ne doit pas servir qu’à checker ses mails. C’est une autre chose qui me met mal à l’aise, en plus de l’exagération du pathos de la production très lisse.
C’est l’album de l’ennui cossu et poli des dimanche après-midi. Allez, un petit Walkabouts et on retrouve le sourire. (M.)
’Cette année c’est la bonne’. C’est ce qu’on s’est dit quelques fois avant d’abandonner l’espoir d’un nouvel album de The Cure. Lequel n’était même pas indispensable, on les sait toujours capables de longues tournées de longs concerts de longues chansons. Et puis l’intégrité de la bande de Robert Smith, pronant le ticket pas cher à l’heure des prix dynamiques ou privilégiant les longues intros (…)
Nous sommes en 2013. Après un premier album acclamé emmené par le tube Foundations, la star de Myspace a confirmé avec My Best Friend Is You la plupart des espoirs placés en elle et la voici en position de définitivement asseoir son statut avec un troisième album traditionnellement piégeux. Mais elle va relever le défi.
Sauf que vous savez que ça ne ça ne s’est pas passé comme ça. Larguée (…)
Même en 2042 et après avoir sorti 13 albums réussis, The Smile restera ’le groupe des deux types de Radiohead’. C’est comme ça, le groupe d’Oxford est trop ancré dans la culture pop pour passer au second plan de quoi que ce soit. Mais cette encombrante et inévitable figure tutélaire ne doit pas oblitérer les qualités indéniables de The Smile. Les deux protagonistes, flanqués du batteur Tom (…)
C’est un phénomène que j’ai du mal à m’expliquer. Il m’est difficile voire impossible de me plonger dans des œuvres récentes d’artistes que j’ai beaucoup aimés il y a longtemps. Si dans certains cas c’est la qualité de leurs albums qui est l’explication la plus facile (Muse, The Killers, Foals...), c’est plus mystérieux en ce qui concerne Radiohead, Nick Cave ou PJ Harvey.
Il faut dire aussi (…)
Il faut bien commencer 2006 par quelque part. Alors pourquoi pas par un des plus gros vendeurs de l’hexagone ? Un double album qui ne m’est clairement pas destiné mais dont j’estime que les références sont suffisamment claires pour mériter une analyse. Et qui sait si en chemin on ne rencontrera pas quelque chose d’intéressant à écouter ou à en dire ? De plus, les gens qui passent ici (…)
Je sais c’est très mal ce que je fais : commencer une chronique avec des a priori comptables à la tonne...
Quoiqu’il en soit, voici donc la dernière lolita en date, Jojo. Un nom aussi simple n’augure déjà rien de bon, un album éponyme ne fait que confirmer les craintes, on est bien ici devant un produit marketing de grande consommation (nom facile, retenable même par les imbéciles).
Mais (…)
Nous sommes en 2006 et il est temps d’en finir avec les albums de 2005. Nous sommes en 2006 et certains semblent-ils ne l’ont pas encore réalisé.
Voilà ce qu’on pense en écoutant l’album des Rasmus. En effet, cette soupe à un sacré goût de nineties, un mauvais goût de début des nineties. On a l’impression d’assister à une collaboration entre un Jon Bon Jovi au chant et au texte, Metallica à (…)
Moby a tout essayé. De la techno quand ce n’était qu’une culture underground (période Go, Hymn par exemple), du revival punk (l’album Animal rights) et même de la reprise copie carbone de Joy Division (l’inoxydable New Dawn fades).
Et puis, d’une idée somme toute assez simple, dépoussiérer de vieux standards de gospel ou de 78 tours de blues, il a fait un hit mondial. L’album Play le (…)