jeudi 10 août 2006, par
Il est possible qu’un de ces jours on se lasse de la musique électronique, qu’on émette un bâillement ennuyé comme celui qui ponctue un morceau d’acid-jazz. Mais tant que les albums seront à la hauteur de celui-ci, les oubliettes des styles passés de mode lui sont épargnées.
C’était un coup de bluff. Que Tom Barman, sorte de touche-à-tout de génie (rappelons qu’il est chanteur de dEUS, réalisateur de films comme Anyway the wind blows, DJ et j’en passe) rencontre CJ Bolland, c’était un peu facile à deviner, mais que l’osmose se fasse aussi vite, c’était un rien moins prévu.
Bon, les trois premiers morceaux sont bien connus, et on sait déjà qu’on n’a pas perdu son temps après Rythm is deified le credo, Summer’s here tiré de la bande son de Anyway the wind blows et un French movies ouvert par une voix de réalisatrice qu’on devine française et tête à claques.
Le morceau suivant pourrait faire un peu Basement Jaxx si ce n’était aussi retenu. Les titres les plus techno peuvent arriver, la paire a déjà conquis son auditoire. Les moments les plus forts restant Hunter/collector et le Assault on Magnus, tout en langueur pour commencer, pour s’électrifier au passage et terminer par le seul moment où on sent que les chevaux sont lâchés, que la fête pure et dure peut commencer.
La voix de Tom Barman nous a déjà procuré de nombreux bons moments et réchauffe de manière singulière une musique que les plus obtus voudraient voir comme déshumanisée. Si vous ne savez pas comment on passe de l’état de calme à celui de transe, vous avez une expérience à tenter. (M.)
La nature est un décor, certes, mais pour beaucoup de musiciens, c’est un contexte, voire une inspiration. On se souvient par exemple des expériences Echolocation d’Andrew Bird ou des prestations au grand air de Kwoon, la liste étant loin d’être exhaustive. Odyssée est Edouard Lebrun et, installé dans un chalet des Alpes depuis 2020, il a développé un système de synthétiseur auto-alimenté qui lui (...)
On avait déjà croisé le chemin de Sébastien Guérive, apprécié cette sculpture sur son qui dégage une majesté certaine mais sans grandiloquence. Cet album ne fait que confirmer et appuyer cette impression.
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L’EP sorti l’an passé nous avait déjà signalé le talent et la singularité d’Édouard Ferlet. On rappelle donc la singularité de son procédé. Il utilise deux pianos dont un mécanique piloté par une machine semble dialoguer avec celui qu’il manipule en direct. Ce pilotage crée un dialogue, indéniablement, mais s’il permet de se laisser surprendre, il faut tout de même une sacrée maitrise.
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Batz est le projet de deux musiciens et producteurs français, Seb Moreau et Franck Marchal et si ces noms ne vous disent rien non plus, ce premier album devrait changer les choses. Surtout qu’ils ont eu la bonne idée d’inviter sur 5 titres la chanteuse Charlotte Savary qu’on avait surtout connu comme chanteuse principale du projet Wax Taylor.
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