Accueil > Critiques > 2010

Bombay Bicycle Club - Flaws

vendredi 27 août 2010, par marc

Version courte


Il n’y a pas si longtemps, je vous parlais de l’importance du hasard et de la différence entre ce qu’on pense trouver dans un album et ce qui s’y trouve effectivement. Découvert via le précieux site listen2fight, j’en avais un souvenir plus joyeux, quelque part du côté de The Drums par exemple, pas dans la mélancolie qu’ils pratiquent. Car la très bonne surprise est là, ce groupe a plus de profondeur que dans mon souvenir.

Parfois, j’envie les nombreux collègues de hobby qui se cantonnent dans le format court. Surtout dans ce cas de figure-ci où des écoutes répétées jamais ennuyeuses ni enflammées se soldent par une envie de conseiller sans que l’analyse ne puisse vraiment être aboutie.

Parce que je ne vais pas vous retenir longtemps cette fois-ci, me contentant de dire que j’ai parfois pensé à Conor Oberst mais sans la surexpressivité et surtout sans l’influence americana. Sans les surgissements et la rage occasionnelle de cet auteur brillant un peu en perte aussi. Ca plaira de toute façon aux amateurs d’un classicisme assez ancien, dans la lignée d’un Nick Drake. Surtout quand la guitare sen lance dans du picking de niveau « avancé » (Jewel). Je vous dirai aussi qu’on ne dépasse jamais le mi-tempo du motivant morceau d’introduction et que les chansons sont jolies et positives mais de temps en temps un rien répétitives (Ivy & Gold, Fairytale Lullaby), ce qui dénote une écriture parfois légèrement prise en défaut. J’ajouterai ensuite que j’ai spécialement apprécié la guitare qui vient appuyer My God de toute sa légèreté et toute sa subtilité et que la voix féminine apporte sans coup férir sa dose de spleen à Flaws.

J’ai chaque fois été surpris par la facilité avec laquelle cet album coulait de source, et a pu sembler si vite familier. Cette connivence s’accompagne peut-être un peu d’une légère amnésie des morceaux eux-mêmes mais cet album ne pourra pas décevoir ceux qui aiment les plaisirs simples et acoustiques.

    Article Ecrit par marc

Répondre à cet article

2 Messages

  • Bombay Bicycle Club - Flaws 27 août 2010 13:03, par STIKO

    En 2009, ils m’avaient emballés avec leur excellent ’I had the blues but I shook them loose’. Une certaine facilité à coucher des mélodies impararables , le tout avec une grosse pointe d’électricité , m’ a même poussé à aller les applaudir au VK.Rien à dire , un ( très bon )bon moment.
    Cet album accoustique est une belle surprise ( un peu à contre courant vu ’l’électricité ’ de l’album précédent dont ils reprennent l’excellent ’dust on the ground’).
    Parfois quand c’est court , c’est bon aussi...hmm.

    A+

    repondre message

    • Bombay Bicycle Club - Flaws 27 août 2010 13:40, par Marc

      Ainsi donc ils auraient changé de style. J’avais mis ça sur le compte d’une mémoire défaillante. Cet album acoustique est impeccable et ton commentaire va me faire écouter ce premier album.

      A+ donc

      repondre message

  • Ella Ronen – The Girl With No Skin

    Fuck Cute/I’m Tired of Cute/Cute has never served me
    Il ne faut pas se laisser tromper par la délicatesse d’Ella Ronen. Si on est séduit d’emblée par les plaisirs doux qui ne sont pas sans rappeler ceux de Marie Modiano (référence ancienne on en convient...), la jolie voix propose une écriture plus profonde, sans doute parce qu’elle repose sur un substrat qui a son content de drames.
    Une des (...)

  • Tomasso Varisco – These Gloves

    Les amis de nos amis (même récents) deviennent bien vite nos amis. En découvrant Stella Burns il y a peu, on ne savait pas que d’autres artistes se cachaient derrière comme Tommaso Varisco auquel Stella Burns prête ici main forte. Si ceci est moins marqué par l’americana mais c’est évidemment ce genre de terreau qui l’inspire. On est donc invités dans un road trip. Mais pas sur la route 66, ce périple (...)

  • Stella Burns - Long Walks in the Dark

    L’influence culturelle des Etats-Unis est telle que même les plus endémiques de ses expressions sont reprises partout dans le monde. Le cas de l’Americana est assez typique, on en retrouve des partisans tout autour du globe et c’est d’Italie que provient celui-ci, nommé Gianluca Maria Sorace mais officiant sous le nom de Stella Burns.
    Sa voix est belle et claire et reçoit aussi le renfort de Mick (...)

  • Harp - Albion

    Si le nom de Harp n’a jamais été évoqué ici, on connait bien l’instigateur de ce projet qui n’est autre que Tim Smith. Lui qui fut jusqu’au sublime The Courage of Others chanteur de Midlake a en effet quitté le groupe de Denton, Texas depuis belle lurette pour se lancer sur un autre chemin, accompagné de son épouse.
    Cette division cellulaire est un peu semblable à celle de Menomena qui a continué sa (...)