mercredi 1er septembre 2010, par
Essayons la pop
De 1947 à 2009, on retrouve aujourd’hui des groupes engoncés dans presque toutes les époques et les styles. Et comme ce qu’on écoute couvre toujours un spectre moins large qu’on ne pense, la sensation de revival éternel est une constante dans les critiques. Donc oui, ceci est caramélisé dans son époque (une certaine vision du rock nineties), et oui, c’est suffisamment intéressant pour qu’on s’y attarde. Pour qu’on y retourne pour être plus précis. Parce qu’il en faut parfois bien peu pour qu’on dégotte des groupes dont on suit la trajectoire. C’est en première partie de The National quand ils pouvaient encore passer au Botanique que j’ai découvert Film School dont les deux albums précédents (Film School et Hideout) ont eu droit à une critique.
On ne peut pas dire que la formation de San Francisco se repose sur ses lauriers et ne tente rien. Ils s’essaient donc à un ton plus pop qui n’est pas leur domaine de prédilection. Par exemple Heart Full Of Pentagons est sans doute ce qu’ils ont livré de plus direct et immédiat, comme un entrechoquement entre la furie froide de Snowden, des sons qui n’auraient pas paru déplacés chez Cure et des papapa tout droit venus de Matt and Kim ; ils jouent donc la carte du composite. Distant Life garde leur grain de son, et ce décalage fonctionne pour moi. Leurs morceaux les plus réussis étaient d’un genre différent, comme l’irrésistible tension de 11 :11.
La variété est quand même présente, puisqu’ils articulent Find You Out autour de claviers et d’une voix féminine forcément ethérée. On est alors plus proche d’un Ladytron ayant réduit le beat. Ils ont aussi compris qu’un tempo plus élevé pourrait permettre de faire passer ces morceaux. L’entrain se traduit par une énergie qui passe bien, mais l’apport de beaucoup de synthétiseurs noie un peu certains morceaux, même si des gimmicks (Direct) ajoutent un peu de peps à quelques réalisations.
Evidemment, les guitares shoegaze (c’est-à-dire produisant des ‘murs’ de son, même si ici ils ne sont pas très bruyants) font partie du paysage.
Ou alors un chorus plein de fuzz et de fougue maîtrisée (Meet Around 10).
Comme pour les deux précédents, j’ai un sentiment mitigé pour ce quatrième Fission. Je suis comme souvent partagé entre un sentiment positif parce que cette musique bien faite et solide ne s’abaisse jamais, mais il manque sur beaucoup de morceaux ce petit éclair de génie de songwriting ou cette fièvre qui habite un Snowden à qui ils ressemblent de plus en plus. Réservée dès l’origine à un public qui ne s’élargira vraisemblablement jamais, cette musique de très bonne facture ne décevra pas les amateurs.
http://www.myspace.com/filmschool
http://www.filmschoolmusic.com/
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