jeudi 9 septembre 2010, par
Sonorités estivales
Le défi du jour sera de vous parler de ces Irlandais sur le temps que dure leur premier album de pop-rock sautillant. Pas facile quand dès le début on se rend compte que les chansons font en moyenne 3 minutes et sont au nombre de 10 soit 35 minutes au total.
Bon, ces Irlandais semblent avoir bien pris note du succès de Bloc Party, Vampire Weekend et autres The Foals etc. On connait l’attrait des guitares dynamiques alliant les leads clairs à la Tokyo Police Club et la rythmique façon DCA. Un chant efficace est une nécessité évidente. Et si en plus on peut avoir une section rythmique qui lorgne du côté de Bloc Party, on ne peut pas être mal parti.
Pour les geeks de la réalisation musicale, on vous réjouira en vous disant que Phillippe Zdar de Cassius et Elliot James (Kaiser Chiefs, Bloc Party) ont participé à la réalisation de cet album.
Si la second plage de cet album Do You Want it all ne vous est pas inconnue, c’est qu’elle a déjà été repris par les publicitaires. Elle ne tardera pas à vous taper sur le système à force de répétition. Pas vraiment ma pièce préférée : le chant affecté me laisse de glace et le refrain ad lib met mes nerfs à rude épreuve, même si les guitares font une fulgurante apparition salvatrice sur la fin.
De manière générale, on notera que ces perles pop rythmées passent fort bien dans nos oreilles et c’en est parfois dommage. Ca passe mais ça ne marque pas. Heureusement, les exceptions existent : I can Talk beaucoup plus incisif, avec un travail de pan sur deux guitares et une rythmique dans la droite ligne du Helicopter de Bloc Party ; Undercover Martyn et sa dynamique reposant sur la rythmique et un gimmick à la guitare, et Cigarettes In the Theatre qui ouvre l’album à 300 à l’heure et se clôt sur de beaux cuivres.
Mais je ne vous tromperai pas sur la marchandise : sachez que dans ses pires moments, cet album pourra vous faire penser à du Razorlight, un autre hype passagère venue d’Albion.
On suspecte la patte des producteurs sur les morceaux les plus fiévreux, prêts à damer le pion au Gossip et consorts dans le créneau dance rock. Une écoute attentive révèle aussi la masse de sons ajoutés par ces derniers derrière le trio. On se demande bien ce que ça donnera en concert et comment ils arriveront à reproduire le mur de son d’un Eat Up, It’s good for You (nominé dans mon classement du titre débile de l’année...). Si vous les avez vu, dites nous ce que vous en avez pensé.
Alors s’il vous manque un album de dance rock pour vos soirées, un compagnon pour vous entrainement cardio ou simplement si vous regrettez le premier Bloc Party, ne vous privez pas de ce plaisir éphémère.
Pour ma part, j’ai presque réussi mon défi...
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