jeudi 10 août 2006, par
Like a bird on a wire
Like a drunk in a midnight choir
I have tried
In my way
To be free
Ces quelques paroles tirées de la chanson Bird on a wire (allusion ? heu... à vous de juger) de Leonard Cohen sur l’album du même nom, symbolisent bien le parcours de Jean-Louis Murat. Depuis que ce site est ouvert, c’est la troisième fois que je critique un album de l’Auvergnat. Il y a de tout, du chef-d’oeuvre (réécouter maintenant Lilith confirme la réussite de ce double opus), de la roue libre dylannienne (le DvD Parfum d’acacia au jardin) et enfin cette récréation. Trois albums en un an donc, tout ne peut pas être exceptionnel. Et celui-ci est plus une curiosité qu’autre chose.
Portant les noms des trois protagonistes, donc Jean-Louis, Fred Jimenez (ancien bassiste d’AS Dragon, qui compose ici toutes les compositions et signe les arrangements) et Jennifer Charles, ci-devant chanteuse New-Yorkaise de Elysean fields, on assiste à un déballement de pop sucrée d’influence anglo-saxonne sixties. On pense spécialement à ce que Gainsbourg faisait quand il a rencontré Jane Birkin sur un titre comme Elle était venue de Californie. Les choeurs, spécialement sur Une orgie de Sainteté et Mashpotétisé, sont - volontairement ? - too much et vont déconcerter les amateurs de balades cérébrales et dépressives.
Si certaines réussites sont flagrantes comme le tristoune Ainsi monsieur craindrait les demoiselles ou l’entraînant Le temps qu’il ferait avec son solo de trompette lumineux (une trompette lumineuse, il faut que je fasse attention, moi...) et si rien n’est mièvre, on se gardera de crier au génie.
Finalement, c’est dans la démarche que cet album est intéressant, parce qu’il nous présente un artiste fondamentalement libre, jonglant d’un style à l’autre en fonction de ses envies. La qualité est présente mais il faut bien avoir en tête la légèreté de la réalisation si on veut profiter un tant soit peu de cette bulle de savon. (M.)
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)
Même si un peu de documentation est souvent fournie, c’est souvent au moment de boucler un article qu’on vérifie des faits, qu’on collecte des informations. Bref, alors que je m’apprêtais à dire que la voix du chanteur de iAROSS me faisait furieusement penser à celle de Colin Vincent entendu chez Volin et Muet, il se fait que c’est lui aussi qu’il a été guitariste de cette formation. Mais (…)
Rien n’est plus plaisant que de constater l’évolution des artistes. On avait déjà rencontré l’univers particulier de Sophie Djebel Rose, apprivoisé son ton particulier, on apprécie d’autant plus la façon dont elle élargit elle-même son univers. Moins folk, plus franchement gothique, ce second album la rapproche d’artistes comme Anna von Hausswolff dont elle ne partage pourtant pas la rage (…)
Un talent ne vaut rien s’il n’est pas utilisé. C’est peut-être ce qui pousse Garz à composer et écrire pour des spectacles, pièces de théâtre et autres documentaires. Ce sont ces morceaux, soigneusement triés qui constituent ce Sur Commande. Le résultat donne l’impression d’écouter un album varié plus qu’une compilation hétéroclite. Un excellent point, déjà.
Plus qu’un chanteur, Matthieu (…)