vendredi 22 octobre 2010, par
Coussin d’air
Mine de rien, je viens d’encaisser un coup. Parce qu’en voulant retrouver le texte du premier album des Engineers, je me suis rendu compte que j’ai critiqué leur second album il y a un peu plus d’un an et que je ne m’en souvenais plus. Evidemment, avec près de 900 critiques au compteur ça peut arriver, mais c’est quand même une première pour moi.
A part stigmatiser mon vieillissement neuronal, cette introduction trop personnelle met au moins une chose en évidence : la musique des Engineers est scientifiquement programmée pour laisser le moins de traces possibles. La plus gros de ce que j’en disais à l’époque reste valable. Le côté balade éthérée s’est un peu estompé au profit d’une écriture plus resserrée, plus pop pourrait-on dire.
Je parlais de gouteur d’eau pour l’album des Annuals, je pourrais parler de gouteur d’air ici tant la structure de cette musique me semble évanescente. Évidemment, la tentation est grande de rester en surface, de profiter de ce nuage de son qui encapsule au final plus d’éléments qu’on pourrait penser de prime abord. Comme la photographie macro, il faut radicalement changer de point de vue pour distinguer les beautés cachées, et on se contente la plupart du temps d’admirer la pelouse ou la forêt sans nécessairement sortir le matériel. Ces périphrases bucoliques en disent long sur mon désarroi à décortiquer ce qui ne doit de toute façon pas l’être. Impossible de donner un avis différencié sur ces morceaux qui semblent tous sortis du même cocon ouaté. Je me bornerai donc à préciser que si ils augmentent le volume de temps en temps (To An Evergreen), ils gardent une retenue qui apparaît d’autant plus soyeuse. Et même quand ils s’essaient au up-tempo ils arrivent encore à rentrer les griffes (In Praise Of More).
Il y a des musiques comme ça, qui devraient être remboursées par la sécurité sociale, parce qu’elles pourraient sans doute aider à réduire la quantité de calmants absorbée par la population. Faites un geste pour votre gouvernement, faites-vous prescrire des Engineers. Blague à part, cette nouvelle livraison s’inscrit dans la droite ligne des précédentes tout en polissant encore ce son certes sans aspérités, mais qui cache plus de beautés qu’on pourrait déceler de prime abord.
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