vendredi 29 octobre 2010, par
Canalisation
Une rapide recherche permet de relier à Antoine Houdar de la Motte l’aphorisme célèbre "L’ennui naquit un jour de l’uniformité". Je doute que cet homme avait au moment de l’écrire (il date quand même de 1719) une vision claire de mon agenda de la semaine, mais il colle parfaitement à l’enchainement. Après le calme absolu de Perfume Genius, c’était donc à le tour de la fureur de HEALTH.
Revenir une troisième fois est logique quand on a été terrassé par deux fois. Parce que HEALTH c’est ça, une formidable machine à concasser du son qui ne fait pas dans le détail. Les bouchons en place, le public clairsemé présent, la première partie inexistante, les hostilités peuvent commencer.
Le style de HEALTH est pour le moins fastidieux à décrire. Parce qu’il allie de la fureur mais une maitrise impressionnante, une batterie très présente, un chant finalement fluet et des sons très détournés (la basse surtout). Si vous ajoutez à ça une agitation sur scène permanente, et pratiquement aucun temps mort, vous aurez une petite idée de l’expérience.
Évidemment, on peut s’en faire une petite idée en se frottant à leur dernier album Get Color, mais dans ce cas encore plus que dans bien d’autres ’il faut voir mis’. Cette fois, la surprise ne jouera plus, mais la fascination opèrera quand même. Certes, après deux très courtes et denses prestations en festival (Domino et Pukkelpop), ils prennent plus de temps à installer certains morceaux plus lents et lourds, mais l’impact de Die Slow ou We Are Water est toujours aussi fort.
Bon, on sait depuis longtemps qu’il est difficile de retrouver la fugace sensation d’une claque en concert, mais HEALTH fait partie de cette petite liste de formations que j’aimerais revoir à intervalles réguliers. Si vous vous demandez comment on canalise de l’énergie, la bande de L.A. a une démonstration pour vous...
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