jeudi 10 août 2006, par
Il faut bien avouer que ces derniers temps, peu d’occasions de s’extasier s’étaient présentées. On mettait ça sur le compte de trop d’enthousiasme envolé. Alors, vous pensez, un REM, groupe de presque dinosaures, qui il y a deux albums (Up) à peine était au bord du split ...
La surprise n’en est que plus grande et plus belle dès lors. Car cet album est réellement lumineux. La première écoute séduit un peu, avant que les autres ne confirment qu’on a une des plus belles réussites de cette année.
Ce n’est pas un album qui vous fera slammer comme un fou furieux dans votre chambre (comme Monster par exemple). Que des titres lents donc, portés par des mélodies sans faille et un sens de l’épure très poussé. Car c’est bien dans cette sobriété pas austère pour un sou que REM se révèle vraiment intouchable, planant trente coudées au-dessus de la production actuelle. Le temps (presque 25 ans d’existence quand même) ne fait que renforcer cette formation. Et puis la voix de Michael Stipe est une des rares qui puisse transfigurer d’un Yeah-yeah un morceau pour une fois quelconque (The ascent of man). Tous les titres sont attachants, avec un coup de chapeau à l’attaque de refrain pas banale de Wanderlust et un petit bémol pour la fin rappeuse dispensable de pourtant très recommandable The outsiders sont les seules remarques valables que je vois.
Le mid-tempo est encore une fois à l’honneur et une écoute distraite peut faire croire à une certaine uniformité. On peut encore en 2004 faire de superbes choses avec une guitare acoustique et une basse (Final straw) et ne pas tenter à chaque coup le slow-de-la-mort.
Finalement, c’est au fond de sa sincérité que REM trouve le moyen de faire un album qui conviendra à tous. La digestion du 11 septembre par les Américains a été lente mais une fois que le pathos est passé, on retrouve sur le très bon Leaving New-York les ombres de Dylan, Patti Smith et autres.
C’est un album de REM qui casse mon ennui et me done envie de repartir à la découverte en sachant que je pourrai toujours y revenir. (M.)
Le substrat musical sur lequel a poussé ce cinquième album de They Call Me Rico, projet de Frédéric Pellerin du groupe Madcaps, c’est l’americana et le blues. Et on le sent, souvent. Certains morceaux en sont encore baignés (This Old Dog, Don’t Let You Go Down). Wheel of Love est plus proche de ce canon rock et dans l’ensemble, c’est un fort plaisant rappel de la base de tout ceci.
Mais si (…)
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Un lapsus peut vous propulser dans l’actualité. Un émail signé War Regards à la place du Warm Regards donne à cet album du groupe de Chicago un air de prémonition inévitable.
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Sortie du désert.
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