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Johnny Flynn, Botanique, 23/11/2010

mercredi 24 novembre 2010, par Marc

Eclosion


Quand on se rend à la Rotonde, on oublie souvent qu’il y a aussi une salle plus petite et plus intime, le Witloof. Évidemment, elle est peut-être moins ’magique’ et n’est pas toujours pratique (ces énormes piliers) mais elle est une rampe de lancement plus que bienvenue.

Comme souvent dans un passé récent quand on se rend à des concerts d’artistes anglophones moins médiatisés, l’assistance est très néerlandophone. Mais cette fois-ci, elle est en plus vraiment très jeune. Je suis le doyen de la salle haut la main en tous cas. Le héros de la soirée passe-t-il en boucle sur Stu Bru ? Ou alors c’est moi qui ait des goûts de jeune Flamand ? On ne tranchera pas cette question qui ne mérite pas de l’être.

En général, quand je m’intéresse à un artiste, son âge et son aspect me sont inconnus. C’est donc une surprise de voir débarquer les 25 ans de Johnny Flynn, parce que sa musique n’a pas d’âge. On trouve en effet sur l’excellent Been Listening un américana (il est Anglais) inspiré ainsi qu’un songwriting de haut niveau et intemporel.

C’est tout seul à la guitare qu’il défendra les morceaux de son album. Le public est visiblement très connaisseur, et très respectueux. Il va de soi que les conditions sont idéales pour cette découverte. Parce que l’impression qui m’a tenu tout au long de la petite heure que le concert a duré, c’est d’avoir assisté aux premiers pas (c’est quand même son second album) d’un très grand talent. De plus, si les versions dépouillées avec sa seule vieille guitare ont tendance à se ressembler plus que sur disque (il manque aussi Laura marling sur le très beau The River), l’intensité est là, le jeu aussi. A l’heure où les bilans de 2010 se fourbissent (sisi), on peut placer Johnny Flynn dans ceux qu’on a eu du plaisir à découvrir cette année. On est en tous cas curieux et on sera attentif à la suite.

(Vous aurez bientôt droit à des images mieux finies...)

    Article Ecrit par Marc

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