jeudi 16 décembre 2010, par
Aquagym
Oui, j’ai déjà évoqué cette musique aquatique, c’est d’ailleurs un terme dont j’abuse quand j’entends de l’écho sur tous les sons qui passent. A sunny Day in Glasgow s’inscrit donc dans cette mouvance assez peuplée, mais on l’avait déjà remarqué il y a deux albums puisqu’on s’était déjà penchés sur Scribble Mural Comic Journal. L’album suivant n’ayant pas été écouté malgré des commentaires enthousiastes, l’évolution ne pouvait être que plus marquée.
Peiner à boucler une critique a parfois du bon. Quand on cherche la porte d’accès à un album, il se peut qu’on la trouve. Ca a été mon cas ici puisqu’il passe dans mes oreilles à intervalles très réguliers depuis un petit moment déjà. Et on peut dire que sa perception s’améliore au fil des écoutes, comme doivent le faire les disques qui comptent.
On a déjà eu l’occasion d’évoquer ces groupes à qui il manque un petit quelque chose pour vraiment marquer. A Sunny Day In Glasgow s’est sans doute posé la question et y a répondu en injectant du rythme. Ca a l’air simple dit comme ça, mais c’est ce qui rend cet Autumn, Again bien plus addictif que les exercices similaires mais moins passionnants qu’on a eu l’occasion d’entendre cette année. Citons pêle-mêle les bons mais parfois ternes [Avey Tare-1204], Julian Lynch ou High Places. On va donc plus loin que l’aspect « Au Revoir Simone est tombé dans la piscine ».
Un peu d’action intervient dès Drink Drank Drunk qui se place dans la longue histoire de la pop éthérée, avec des variantes plus franches du collier How Does Somebody Say When They Like You ?. La seule différence c’est qu’on n’est plus dans les années ’90 (il faudra le dire très fort) et que les murs de guitares en émulsion ont été remplacées par des couches de son dont l’origine est désormais intraçable. Le plus étrange, c’est qu’on s’est habitués à s’attarder plus sur la perception d’un son qu’à son origine. Une condition étant évidemment une petite dose d’abandon. Violet Mary Haunts Me est à ce titre vraiment emballant, de ces morceaux qu’on n’avait pas trop remarqué de prime abord mais qui devient une vraie réussite, comme un chainon manquant entre la transe sophistiquée de Caribou et l’indolence des groupes rêveurs à la Blonde Redhead.
Étrange agencement que celui de cet album qui présente deux faces dont l’effet est radicalement différent. Sur une même base sonore, le traitement plus musclé et enlevé change tout, et rend brillant un album qui s’engonçait dans le ventre mou d’un weird folk ambient bien fichu mais dispensable.
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