jeudi 3 février 2011, par
Hold on
Si on a toujours privilégié l’indépendance en tant qu’amateurs de musique, au cours des années on est amenés assez naturellement à rencontrer ou simplement avoir des contacts avec des responsables de petits labels, lesquels sont plus actifs pour faire connaître leurs poulains. Je ne cache pas une certaine admiration pour ceux qui s’engagent dans cette voie, qui sont derrière des projets excitants comme Spank Me More Records (Trotz Ensemble, Le Double, Casse-Briques), Cheap Satanism (Joy As A Toy, Trike, Keiki…), Depôt 214 (Cecilia ::Eyes) ou Jaune Orange.
C’est donc de l’écurie liégeoise que sort ce jeune groupe formé en 2005. Première référence, c’est John Vanderslice qui s’est chargé du mixage. Ce nom ne me disait rien avant que je me rende compte qu’il était aussi derrière l’excellent Gimme Fiction de Spoon. Seconde référence qui me fait plaisir, la citation du Hold on to what you need/We’ve got a knack for fucked up history tiré de l’énorme Spitting Venom de Modest Mouse. J’avoue avoir un peu galéré pour la retrouver, celle-là.
Pour le reste, ce qu’on en a dit pour le passage au Botanique reste d’application, à savoir que c’est énergique et en devenir. Que cette énergie est dispensée de façon non obligatoirement linéaire, ce qui nous gratifie au passage d’une petite poussée de fièvre sur Sinsemenza, des chœurs qui poussent Elephant Shell qui a aussi quelques touches ensoleillées bienvenues. Easy Poller présentant quant à lui un abord plus immédiatement plaisant.
Quand le chant est livré à lui-même sur Lapland (qui me rappelle Drunken Barn Dance pour son évocation de beuveries), il pêche un peu par excès de fragilité. Osons le dire, ce n’est pas l’atout principal du groupe. Il est bon de le rappeler, un premier EP de six est une carte de visite. Et celle d’El National Quarterback est un revenez-y pour le futur. S’ils creusent la voie de la puissance et de l’entrain pop, on a un nom à garder pour les jours prochains.
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