lundi 1er août 2011, par
Cocon
Il est remarquable de voir avec quelle vitesse certains artistes s’installent. Prenez Justin Vernon, débarqué de presque nulle part pour livrer un merveilleux album. On l’a ensuite retrouvé dans des side-projects un peu pénibles (Volcano Choir) ou auprès de chanteuses qu’on est content de connaitre (Lia Ices), voire des projets caritatifs et qualitatifs (Dark Was The Night). Bref, on a l’impression qu’il a toujours été là, entre ses chansons qui restent et lui qui occupe bien le terrain.
Cet album est soyeux, et repose sur ses ambiances cotonneuses plus que sur des morceaux fascinants. (Wash. et son piano-cocon). Ces morceaux n’enflamment pas, mais enveloppent. On sent dès le premier morceau une poussée de fièvre, mais on comprendra bientôt que ce Perth est tout simplement le meilleur morceau de l’album.
Les voix et leur traitement sont encore une fois pour beaucoup dans le succès de ces morceaux. Comme souvent avec eux, je n’ai pu m’empêcher de penser à Tv On The Radio (Minnessota, Wi), pour les guitares qui occasionnellement bourdonnent, pour la conjonction de deux voix dont une de tête, et les éruptions. On reste dans des eaux plus folk évidemment (on y joue du banjo), mais j’ai eu un peu de mal à me défaire de cette encombrante comparaison.
Les structures des morceaux sont toujours simples, soutenues par des idées limpides. Sur Michicant, une nappe de clavier suffit à instiller l’intensité. Pour Calgary, il s’agit d’une jolie mélodie qui pourtant ne constitue pas le point d’accroche principal de ce morceau qui monte un palier, alors que les autres restent sur les coussins du vestibule. L’intro de Beth/Rest par contre n’est pas engageante. Sortie du contexte de cet album cotonneux, ça pourrait apparaitre comme une balade au piano mal produite. Mais cet effet est voulu à ce titre ne déforce pas l’album.
On a pu se lover au sein de morceaux aussi fantastiques que For Emma, Forever Ago ou Skinny Love, et on craint de ne pas retrouver ces bouées ici. Mais il faut être honnête, à part ces moments que peu d’artistes atteignent de toute façon, tous les ingrédients de notre attachement à Bon Iver sont là. Donc si cet album ouateux manque de temps forts, même lents, et ne dépasse pas le nuage sur lequel il se complait, il séduit sur la longueur, sur la langueur.
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