Accueil > Critiques > 2011

Mechanical Bride - Living With Ants

vendredi 23 septembre 2011, par Laurent

Sonnet


L’épouse mécanique marche vers l’autel –
Il y a trois étés qu’on attendait les noces –
Voleuse de cœurs que ses chœurs de chair et d’os
Immergent dans le cuivre d’un jazz infidèle.

Nue sous le voile, elle semble aller vers sa fin,
Gorgée du noir et blanc d’un piano baladeur.
Walk into the forest, lui dit une voix sœur :
Ici la couleur du feu teint le goût du vin.

Touchée par la rage sourde de l’indicible,
Hérissant sa peau de pêche, la louve craque,
Avançant au combat pour pleurer près des lacs.

Nuit, révèle-moi tout de sa beauté visible ;
Traduis-moi le cancan de ses démons qui dansent ;
Son union, bénis-la ; je chéris mon alliance !


Répondre à cet article

2 Messages

  • Mechanical Bride - Living With Ants 23 septembre 2011 22:04, par Mmarsupilami

    M’appliquant à entrer dans ta chronique là

    Où elle commence, aussitôt, je me

    Rends compte que ce nom me dit quelque chose.

    Et, donc, je cherche dans mes archives personnelles, toutes ces notes accumulées au fil des ans.

    Tout y est et j’y retrouve un album, autoproduit en 1999, téléchargé deux ans plus tard chez emusic.

    Ha, il m’avait bien plu, ce premier opus chez CD Baby, même si en dix ans, les sons se sont effacés comme la vague astique la grève !

    Ah, que oui, puisqu’à l’époque, je lui avais accorde un vaillant 9/10, preuve chez moi d’une accroche réelle pour un garage raide, beatlesien et sympathique.

    Non, par contre, depuis, je ne l’ai plus réécouté...

    Alors, je vais taper mon oreille sur celui-ci.

    Gageons que ce sera un bon, car

    Il est vachement bien évalué par Esprits Critiques

    Reste à apprécier cette oeuvre au-delà des lettres

    Loin de confondre accroche (dix ans plus tôt), acrostiche (toute récente) et asticage (à venir)...

    repondre message

    • Mechanical Bride - Living With Ants 24 septembre 2011 08:32, par Laurent

      Tu t’étais donc levé de bonne heure (et tu me pardonneras de ne pas te répondre par acrostiche interposé), j’avais oublié à quel point "More Than a Girl" datait. J’avais pour ma part découvert la peu prolifique artiste "il y a trois étés" avec "Part II : EP’s" et me suis depuis morfondu en attendant ce troisième volet. Qui, tu l’auras compris, a largement dépassé mes expectations. Désolé de ne rien en dire de très abstrait mais parfois, la pensée primitive parle une langue que la raison ne connaît pas !

      Pour te mettre la puce à l’oreille cependant, sache qu’il y a autant en commun entre la Mechanical Bride d’avant et celle d’après, qu’entre Kim Deal et Lisa Germano. Bref, "tu es dedans pour une surprise" comme disent nos amis britons. Je te la souhaite agréable.

      Bonjour chez toi.

      PS :
      Donc, comme je parcourais tes petites
      Revues, j’appris - ô la surprise immense -
      Un retour, après dix années d’absence,
      Garant d’émotions neuves et licites.
      Sitôt lu, sitôt vu : "Anatomy" !
      Tout à se jouer de ma curiosité
      Ou s’apprêtant à venir dissiper
      Réminiscences floues et nostalgie,
      En décevant mes souvenirs chéris...

      repondre message

  • Soap&Skin - Torso

    On ne peut pas dire que l’exercice de l’album de reprise soit notre préféré. Si c’est amusant à petites doses, l’aspect presque toujours hétéroclite de reprises diverses par un.e artiste ou de rerpises d’un.e artiste par une multitude est souvent rébarbatif. Mais avec une forte personnalité musicale établie avec parcimonie lors de ces 15 dernières années, on savait que la cover était un des (…)

  • The Cure - Songs of a Lost World

    ’Cette année c’est la bonne’. C’est ce qu’on s’est dit quelques fois avant d’abandonner l’espoir d’un nouvel album de The Cure. Lequel n’était même pas indispensable, on les sait toujours capables de longues tournées de longs concerts de longues chansons. Et puis l’intégrité de la bande de Robert Smith, pronant le ticket pas cher à l’heure des prix dynamiques ou privilégiant les longues intros (…)

  • Tindersticks – Soft Tissue

    Il est des groupes qu’on écoute encore et pour lesquels on se demande pourquoi on s’inflige ça, déception après inintérêt. Le cas des Tindersticks est un peu différent. Si on ne peut pas prétendre avoir à chaque fois succombé aux charmes d’un album fantastique, il y avait toujours des raisons d’y revenir, de ne pas lâcher l’affaire après 30 (gasp...) années de fréquentation.
    Cet album ne (…)

  • Nick Cave and The Bad Seeds – Wild God

    La nature a horreur du vide, l’industrie musicale encore plus. C’est donc une volonté de la maison de disques de propulser le crooner crépusculaire australien au sommet, déserté par des gens comme Leonard Cohen ou David Bowie pour d’évidentes raisons de décès. Et il semble que ça marche, cette sortie est précédée d’un abondant tam-tam. Pour le reste, c’est aussi la connivence qui va jouer. (…)