lundi 12 septembre 2011, par
Avant que Laurent n’ait la brillante idée de consigner dans des textes brefs des considérations sur des albums qui ne poussent pas à l’épanchement, nombreux étaient les articles qui se voyaient refusés par manque d’ampleur. Le plaisant petit EP des Narcoleptic Dancers était dans ce cas. Comme on retrouve l’intégralité des cinq titres parmi les neuf présents ici, l’occasion est belle de présenter ce duo.
Et la présentation elle-même n’est pas inintéressante puisque la genèse du groupe est originale. Enfants d’un père commun (footballeur professionnel hollandais) mais élevés par deux mères différentes, ils se sont rencontrés sur le tard et ont décidé de former un duo. Ce sympathique groupe de demi-frère et sœur veut en tout cas garder sa fraicheur, ce qu’on ressent tout au long de ce court album. La douceur, c’est donc leur truc, mais je ne peux m’empêcher que des artistes avec plus de mystère ou plus aventureux (Lisa Germano, St Vincent) tireraient un meilleur parti de Little Clown .
On préfèrera donc qu’ils jouent avec leurs qualités, évoquant au passage Au Revoir Simone (Rastakraut). Cet album aura plus de chances de vous plaire si vous préférez le délicat trio de Brooklyn, à, disons, l’intégrale de Cannibal Corpse (ces préférences étant compatibles). Les morceaux s’appellent par exemple Sweet and Soft, pas Search and Destroy. Pour le reste, c’est moins rêveur, plus directement pop. Mais dans la délicatesse, l’ouate et la douceur, ils ont une carte à jouer. Il faut des mélodies évidemment, ce genre s’accommoderait mal de son absence. Et on en a sur Unique Tree ou Not Evident dont la simplicité ne peut que plaire
Trop de gentillesse peut lasser, par exemple avec une dose inconsidérée de Cocoon peut nuire à votre attention, mais à bon escient, comme l’exemple auvergnat, ça n’est jamais niais, et plus varié, passant du très diaphane Again and Again au plus synthétique Dusty Cowboy qui un petit air de B52’s en couleurs pastel). Il faut attendre le court bonus In The Dark pour qu’une grosse basse disco vienne réveiller le tout de façon pas très subtile.
Le charme et la douceur, ça ne se refuse jamais. Pour une petite dose tempérée, The Narcoleptic Dances peut vous apporter un délassement dans cette vie de brutes.
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Dans le rayon du mid-tempo plus roots, des (…)
Comme Raoul Vignal dans un genre proche, l’évolution de Jawhar l’amène à plus de douceur, à plus de rondeur, avec une vraie beauté qui en résulte, un peu différente de celle des débuts, mais tout autant indéniable. Lui qu’on avait notamment entendu aux côtés de Françoiz Breut ou Monolithe Noir dans un passé récent, il reprend ici le fil de sa discographie avec une certaine continuité. Ne (…)
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