jeudi 28 juillet 2011, par
Les équipes de sprinters mettent en route
Paul Kalkbrenner, c’est l’histoire d’un malentendu, d’un chouette morceau (Sky and Sand) dégotté au détour d’un grand album qui devient un tube quand on était déjà passé à autre chose. Cet album profitait d’un film que personne n’a vu pour reprendre certains morceaux fameux, qu’ils soient de lui (Gebrunn Gebrunn), ou non (Mango de Sasha Funke). Seb vous en avait à l’époque dit tout le bien qu’il en pensait d’ailleurs.
Ce qui fonctionnait chez Kalkbrenner, c’est soit un gout putassier bien placé (son tube, des courtes réussites comme Revolte), ou une tension palpable et entêtante (les morceaux mentionnés). Putassier, ce l’est maintenant trop peu, rendant certains morceaux carrément mornes (Schnakeln) ou laborieux (Des Stabe Reuse). Il semblerait que Kalkbrenner ait évité le spectaculaire, les vocaux, enfin tout ce qui pourrait sembler pop. Ce n’est pas un problème en soi si on trouve des alternatives pour appâter le chaland non connaisseur que je suis.
De plus c’est un album dont l’intérêt croit lors de l’écoute. Qui commence lentement quoi, qui n’évolue pas vers plus de flamboyance mais plus de tempo (Kruppzeug). Le premier morceau est ainsi une promesse d’évolution qui ne viendra pas. Et le décollage sera placide, linéaire comme le placement des basses de Gutes Nitzwerk. Il ne semble se soucier de l’efficacité que sur Kleines Bubu. Le gimmick de violon synthétique est quand même une idée faible pour tenir tout le morceau. On retrouve alors avec plaisir une d’intensité toute minimale sur Sagte Der Baer.
En ce mois de juillet, les allusions cyclistes sont tentantes, à défaut d’être véritablement classe. On peut donc voir cet album comme une étape de plaine, un peu résignée. De celles qu’on regarde parce qu’on a le temps et qu’on aime ça sans trop se poser de questions, qui se traine un peu avec des échappés condamnés avant de voir les équipes de sprinters assurer un train soutenu et sans accélération véritable. Il manque tout de même le sprint royal pour couronner le tout.
On avait déjà confessé un goût prononcé pour ceux qui abordent la chanson française avec des envies résolument indé. Dans ce contingent, Volin nous avait beaucoup plu et on retrouve son leader Colin Vincent avec plaisir sur ce nouveau projet. Si on retrouve la même propension à garder des textes en français sur des musiques plus aventureuses, le style a un peu changé.
Accompagné de Maxime Rouayroux, (...)
Si on ne reçoit qu’avec parcimonie des nouvelles musicales de Pologne, force est de constater que celles qui nous parviennent sont toujours au minimum dignes d’intérêt (The Bullseyes, Izzy and the Black Trees) et on ajoute You.Guru a la liste.
Ce que propose le trio n’est vraiment du post-rock, mais un rock instrumental enlevé, pulsé. Un genre de math-rock qui serait allé se promener ou du Holy Fuck (...)
Il y a belle lurette qu’on célèbre des artistes provenant de la confédération helvétique. De Bitter Moon à Ventura en passant par Gina Eté, Odd Beholder ou Fai Baba, il y a clairement de quoi faire. La liste est longue et compte maintenant un nouveau non à retenir.
Quand on pratique un style électronique, il faut soit être fort subtil ou s’arranger pour que ça claque. C’est clairement la seconde option (...)
On vous avait dit en son temps à quel point on appréciait l’electro un peu vintage du duo suisse Bitter Moon. On dirait que le duo After 5:08 (Aloys Christinat et Matthew Franklin) qui les accompagne est dans un mood plus ambient. La répartition des rôles n’est pas précisée mais on se doute que les plages plus apaisées (on peut même y entendre des bruits d’eau) leur sont attribuables.
La voix de Réka (...)