vendredi 5 août 2011, par
Le bon cheval
De temps en temps, il est bon de présenter un jeune groupe, de découvrir un potentiel compagnon de route. Celui-ci est un trio français qui a compris que la pop, ça peut se muscler à coups de beats. Pourtant, pour ce groupe hexagonal, ce sont des références plus belges qui m’ont d’abord été rappelées pour The Stars. Le Ghinzu de Blow ou dEUS par exemple. On a plus infâmant en réserve dans notre petit royaume.
Le temps de regretter que le premier morceau s’évanouisse dans un fondu alors qu’on l’aurait bien imaginé réattaquer, on a déjà compris qu’il se passe quelque chose au niveau de ce gros son, pour en faire des pièces bastonneuses pas forcément taillées pour le dancefloor, à la manière d’un Blackstrobe. Sur WSWTW, la subtilité est priée d’attendre son tour parce que l’efficacité a pris sa place. En petit en-cas, comme ça, c’est bienvenu. Mais on pourrait aussi imaginer qu’un DJ jouasse vienne remettre son grain de sel là-dedans.
Tout n’est pas abordé avec une masse pour caisse claire, cet EP est tempéré de touches qu’on pourrait rapprocher de Depeche Mode récents, ou Goldfrapp (Silent Whisper). On pense à la façon glam de la belle Alisson quand déboule la voix féminine sur My Planet, encore que quelques accents de Daft Punk y émergent aussi. On peut donc dire qu’il se passe des choses sur ce morceau de moins de cinq minutes que je conseille.
Comme trop souvent hélas, les commentaires sur les formations débutantes comportent bien des références. C’est non seulement un tic de dossier de presse, mais un comportement compréhensible quand la variété d’un premier EP doit servir de carte de visite pour la suite. Dans le cas qui nous occupe, je pourrai dire ce que j’y ai apprécié la puissance du son et la tranquille assurance d’un groupe qui attend son heure.
Il est des artistes qui mieux que d’autres nous ont donné des envies d’ailleurs, de champs musicaux inexplorés. Pour les amateurs de rock au sens large, des gens comme Underworld ont été des passeurs, comme New Order avait pu l’être pour des gens (encore) plus âgés que nous.
Cette émancipation auditive était aussi bien ancrée dans son époque, et s’il n’est pas incroyable de retrouver le (…)
Le fond et la forme. La forme et le fond. Paroles et musique. La dualité est bien connue et on la retrouve ici, bien mise en avant sur ce premier album de Stéphane Loisel. Des mélanges sont encore à tenter et celui-ci a sa personnalité propre.
Sur la forme tout d’abord, on peut dire que c’est réussi puisque des versions instrumentales pourraient fonctionner. Italo-disco, electro, le (…)
Si le hasard ou l’habitude vous guident vers ces colonnes, c’est qu’une certaine curiosité musicale vous titille. Partant de ce postulat, on se permet souvent de plonger dans des pans plus aventureux de la musique, quitte à s’y perdre parfois. Cet album parait sur Ormo records qui nous avait déjà gratifié d’œuvres comme Alan Regardin ou No Tongues, défricheurs de possibles (ref belge) (…)
Lire une étiquette est une règle de bonne pratique avant d’ingurgiter quelque chose. Le nom de l’album du Milanais Lorenzo Parisini qui officie sous le nom de Bear of Bombay ne laisse planer que peu de doute quant à son contenu et on l’avale d’un coup d’un seul en parfaite connaissance de cause.
PsychoDreamElectroGaze donc... Tout est là, avec une densité certaine de Tears From Space, qui (…)
Les nouveaux groupes peuvent aussi être formés par des gens aguerris. Outre les super-groupes qui matérialisent l’envie d’artistes établis (pensons à FFS et EL Vy dans un passé récent), il y a le cas plus rare qui nous occupe ici, à savoir deux amis d’enfance ayant déjà acquis séparément de l’expérience.
VKNG (prononcez ‘Viking’, c’est plus facile) est à la base un duo français. Maxime (…)
Entre deux
Arrivé sur ma platine au printemps, vite oublié parmi les frivolités estivales, l’album de Lilly Wood & the Prick a tenté quelques timides retours en automne, toujours discrètement présent dans mes listes de lecture sur foi de quelques tubes en puissance jamais transformés en amis pour la vie. Et pourtant, au milieu des premiers flocons de neige qui annoncent un nouvel hiver (…)
Le pointilliste
Voilà un album qui vient à point éponger une soif de découverte musicale, de quoi m’empêcher un petit temps de tourner en rond sur les sites de vente en ligne spécialisés de musiques électroniques ... anglosaxonnes. (bref sur bleep) D’ailleurs c’est sur le site allemand à l’origine plus orienté hiphop et culture street hhv que j’ai croisé le chemin de Paul Movahedi alias The (…)
La tueurie de l’année ?
Les quatres membres, Crazy B, Little Mike, DJ Need et DJ Pone, de Birdy Nam Nam sortent en ce début d’année leur second album, produit par du "beau" monde, Yuksek et Justice.
Ces champions du monde par équipe de turntablism au concours DMC en 2002 (la même année que le talentueux japonais DJKentaro en solo) avaient sorti un premier album prometteur d’abstract (…)