dimanche 18 septembre 2011, par
Je l’avoue, on ne sait plus trop quoi attendre d’un album de The Rapture en 2011, huit ans après avoir découvert leur premier album pour une de mes premières critiques en ligne. On ne se doutait pas qu’on allait encore manger du post-punk à tous les repas pendant des années, et encore moins que les synthés les plus honteux allaient remonter à la surface régressive. Mais Echoes reste brulant huit ans après. On en a connus des groupes qui sortent des premiers albums ardents avant de tenter une écriture plus classique ou différente. Dans ceux dont on écoute plus volontiers le premier album que les suivants, on peut ajouter Foals, Bloc Party, Clap Your Hands Say Yeah, Franz Ferdinand, The Killers. Je suis certain que vous avez des noms pour compléter la liste. The Rapture était un bon candidat pour se joindre au nombre mais on va voir qu’il convient de nuancer.
Se tenir à la lisière de l’electro et du rock est à la fois une facilité et un risque. Ils savent manier un clavier simple pour qu’un morceau prenne son envol (In The Grace Of Your Love). L’autre bonne idée est de rendre la batterie en léger décalage. On connait trop de choses loupées dans le genre (Ghostland Observatory) pour ne pas apprécier. Le post-punk fiévreux des débuts est un peu loin maintenant, mais ils semblent en avoir fait leur deuil, ou plutôt de ne s’en souvenir que sur certains morceaux. Can You Find A Way ? semble par exemple exécutée par des machines prises de fièvre. Et oui, ils ont même dépoussiéré leurs cowbells le temps d’un Never Die Again. C’est en exhumant ainsi cette réminiscence qu’on se rend compte du temps qui a passé. Depuis, les chefs de file comme LCD Soundsystem se sont encore améliorés avant de tourner en rond, et d’autres tendances ont émergé. On peut se référer à Yeasayer sur Miss You.
Le premier morceau est spectaculaire en tous cas, et laisse retomber la pression à la manière d’une digression floydienne première époque. On constatera d’ailleurs cette propension à proposer des morceaux en deux temps assez différents, comme incluant une digression un peu étouffée et inquiétante (Come Back To Me). En première écoute, certains morceaux se révèlent envoutants (Children) ou révèlent de chouette gimmicks (l’accordéon de Come Back To Me).
Si on peut très bien ne pas tout apprécier (pénible voix de tête sur Blue Bird) , il est indéniable que je vois cet album comme une des bonnes surprises de la rentrée. Parce qu’il reste visiblement assez d’idées et d’envie chez The Rapture pour livrer un album qui n’essaie pas de tenir sur le ressac d’une vague qu’ils ont contribué à créer mais est simplement une preuve qu’un bon groupe peut revenir frapper à n’importe quel moment.
Un petit coup d’oeil à son Bandcamp ne laisse pas beaucoup de doute sur ses préoccupations. Le neuvième album de l’artiste de Philadelphie est concerné par la question du genre. Mais ce n’est pas ce qui frappe d’emblée à l’écoute de cet Homo Anxietatem, c’est plutôt la voix. Haut-perchée, elle est une des caractéristiques les plus remarquables de cet artiste.
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