lundi 14 novembre 2011, par
Longue vie aux Decemberists
Un peu plus tôt dans l’année, The Decemberists avaient signé un retour en grâce après un album à la prétention progressive qui (m’)avait moins plu. De façon logique ce Long Live The King prolonge The King Is Dead et apporte à l’amateur une livraison de morceaux plus acoustiques enregistrés pendant les sessions qui ont donné lieu à l’album.
Dans ses meilleurs moments, la bande de Colin Melloy présente toujours une écriture d’une limpidité marquante, et on le constate d’emblée avec E. Watson (un hommage à l’actrice d’Harry Potter ? ou à celle de Breaking The Waves ?), meilleur morceau placé en tête de gondole. Mais ils arrivent sur cet EP à montrer qu’ils sont tout de même un groupe capable de sortir du carcan des hymnes ruraux pour entamer les circonvolutions d’un Burying Davy. Ce morceau plus épais montre que ceci n’est pas un recueil d’épluchures de sessions. I 4 U and U 4 Me est livré ici dans une version démo fatalement plus dépouillée mais qui est clairement plus qu’une maquette. Un exemple à diffuser.
Il faut comme souvent surmonter ses réticences à la slide guitar mais les interventions de cet instrument sont vraiment limitées ici. Il y a même des cuivres sur Sonnet mais ce n’est pas suffisant pour la faire sonner honky tonk. Pour l’anecdote, Row Jimmy est une reprise de Grateful Dead. En l’état, ce n’est pas ce qu’on peut entendre de plus renversant sur cet EP.
The Decemberists se sont sans doute dit qu’on reprendrait bien un petit supplément à l’album The King Is Dead. Ils n’ont pas eu tort même si cet EP semble plus disparate que l’album qu’on recommande. Un petit coupe-faim d’un groupe copieux plutôt qu’un banquet en bonne et due forme donc.
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