mercredi 30 novembre 2011, par
Céleste
Pour cette soirée de clôture, le festival Autumn Falls a montré la quintessence de ce qu’il est. Casting mêlant valeurs sures et découvertes dans une exigence de bon aloi, affiche cohérente. Mais aussi pléthore d’artistes et programme concentré difficilement compatible avec les exigences de la vraie vie.
C’est donc pour ça qu’on arrive assez tard à cette soirée, tant pis pour les deux premiers artistes qui ne peuvent qu’être bons vu le contexte. Still Corners sera notre introduction (fatalement) en douceur. Plein de références viennent immanquablement en tête, Broadcast pour cette façon de mêler douceur et krautrock, Au Revoir Simone quand la douceur l’emporte, Fujiya & Miyagi quand un peu de groove épice le tout. C’est charmant, un peu linéaire et répétitif (mais d’autres comme Stereolab en ont fait des carrières), et très frais. Tessa Murray ressemble à une Beth Gibbons plus souriante. On se félicite déjà d’avoir vaincu la flemme du dimanche soir.
Ce n’est pas le groupe suivant qui nous donnera tort, ni qui nous réveillera complétement du reste. A Winged Victory For The Sullen (nom trop alambiqué pour être raisonnablement retenu) présente une guitare, un piano à queue, deux violonistes et un violoncelliste. De cette composition classieuse sortent des compositions classieuses. J’ai d’abord cru qu’on irait voguer du côté des Canadiens de Silver Mt Zion ou Godspeed You Black Emperor mais aucun vrombissement ne viendra perturber la marche tranquille, apaisante et retenue de ce groupe qui impose un respect énorme.
Quelles meilleures conditions dès lors pour filer à la Rotonde (les concerts alternent entre cette formidable petite salle et l’Orangerie) accueillir Marissa Nadler ? Elle était déjà passé il y a 3 ans et c’était déjà très bien. Deux très bons albums plus tard, elle revient toute seule et on sait que l’instant sera magique. Quel meilleur endroit pour écouter une chanteuse seule et ses deux guitares (18 cordes en tout) ? On a déjà dit tout le bien qu’on pensait de ces morceaux à la beauté d’une fleur prise par le givre. Un peu de réverb suffit à enrober ces perles sans âge. Et dès Dying Breed, un frisson parcourt l’échine. Ce ne sont pas la reprise de Famous Blue Raincoat (morceau sublime à la base et exécuté de maitresse façon) ou Sylvia qui viendront faire retomber le niveau. Ses interventions la montreront gaie et sympathique, et elle nous quittera sur The Sun Always Reminds Me Of You après une heure en pure apesanteur, entre souffrances terrestres et éternité céleste. Elle fait donc l’impasse sur un formidable Baby I Will Leave You In The Morning du dernier album, sans doute difficile à effectuer seule. La présence solaire de Marissa était un point d’orgue tout trouvé à un festival déjà précieux.
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