Accueil > Concerts

Panda Bear, Botanique, 28/11/2011

mercredi 30 novembre 2011, par marc


Cinq concerts en 8 jours, ça reste une dose importante pour moi. C’est une raison comme une autre pour ne pas avoir complétement été convaincu par le programme de cette soirée.

Un live techno-electro à 20h pile un lundi soir, c’est rien moins qu’incongru. On dira donc que Stellar OM Source nous aurait mieux convenu à 2h du matin au Knal qu’en ce moment. Ceci dit, c’est suffisamment subtil et servi avec conviction pour qu’on ne décroche pas et se laisse entrainer par ces beats retenus et ces sons d’origine analogique.

Parfois, il est bon de découvrir un groupe sans rien en connaitre. Je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre pour Gang Gang Dance et à l’heure qu’il est, je ne sais toujours pas trop quoi en penser. Il y a des choses qui plaisent, comme le groove qui emporte parfois tout sur son passage et la chanteuse qui illumine ces morceaux compacts, mais d’autres choses plaisent moins. Le shaman qui irrite vite par ses danses complétement hors de propos et de rythme et la sensation d’assister à une transe à laquelle on n’est pas conviés . Leurs compostions reposent sur les innombrables couches de son et de rythme plus que sur d’éventuels gimmicks, ce qui nous laisse peu de chance de les suivre.

Animal Collective en concert, c’est souvent une expérience, et le groupe peut être renversant ou carrément hermétique. On savait donc à quoi s’attendre pour leur batteur Panda Bear, qui a prouvé sur album (surtout le premier) qu’il pouvait se débrouiller tout seul. C’est pourtant accompagné d’un acolyte au physique raide qu’il arrive. Et on semble prendre la bonne direction, en empruntant les chemins du dernier album. Tomboy est ainsi vite lâché pour qu’on se mette à l’aise. Mais alors qu’Animal Collective profite d’une certaine pulsation pour ne jamais décrocher, Panda Bear se complait parfois dans de longues plages calmes jalonnées de quelques vocalises. Ce qui constitue de bienvenues pauses sur album devient, il faut le dire, d’un ennui certain. Et une fois perdu (oui, encore), difficile de se remettre dans le bain.

Je sais ce qu’il y a de personnel et subjectif dans ce qui précède, mais ces musiques psychédéliques font sans doute plus d’effet quand on a fumé de la Triple Westmalle. Faute d’une mise en condition nécessaire, cette impeccable série de concerts s’achève un peu en queue de poisson. Mais on aura essayé...

    Article Ecrit par marc

Répondre à cet article

4 Messages

  • The Veils, Botanique, Bruxelles, 11/06/2023

    Appelez-ça de la fidélité si vous voulez, mais quand The Veils passe en Belgique, on se doit de (re-re-re)voir ça. Mais reprenons les choses au début. La première partie est assurée par Nana M Rose qui déboule seule avec sa robe à volants et une claviériste. C’est forcément simple, on se dit que les morceaux sont recueillis et que sa voix est belle mais en au moins deux occasions, c’est bien plus fort (...)

  • Xiu Xiu, Botanique, Bruxelles, 31/05/2023

    S’il est vrai que les plaisirs viennent des contrastes, l’enchainement d’Elton John au Sportpaleis (oui oui c’était très bien) et de Xiu Xiu à la Rotonde du Botanique a de quoi ravir. Mais reprenons les choses depuis le début. Si vous êtes à la recherche d’une première partie qui met tout le monde dans l’ambiance, alors Landrose est un excellent conseil. Evidemment, il faut que le public potentiel accepte (...)

  • Albin de la Simone, Botanique, Bruxelles, 28/04/2023

    Les Nuits Botanique fêtent leurs 30 ans ! Pourtant, la fête n’est pas au rendez-vous. Pas de musique d’ambiance, pas de foodtruck en vue, seul le chapiteau dans le joli parc indique qu’on n’est pas un jour ordinaire.
    Passons, on est là pour revoir Albin de la Simone. On avait senti sur son dernier et excellent Les Cent Prochaines Annéesqu’il prenant un (petit) tournant. Ca se confirme sur scène avec (...)

  • Will Sheff, Botanique, Bruxelles, 10/03/2023

    Quelques images d’un concert une fois encore fantastique de Will Sheff. Avec de tous nouveaux musiciens, il garde toute son intensité et sa versatilité en fait une sorte de Neil Young pour la génération toujours dans la vie active. Evidemment, son seul album solo Nothing Special a fourni l’épine dorsale de la setlist, mais des classiques sont toujours là. On ne se lassera jamais d’Okkervil River (...)