vendredi 11 août 2006, par
Il n’est pas rare qu’une pochette évoque la musique contenue dans le CD. Ici, on a un arc tendu sur un fond flou et intriguant. Encore un groupe inclassable. Evidemment, le rapprochement avec la voix de Peter Gabriel est parfois flagrante (Staring at the sun, Don’t love you). Une certaine intensité, comme du Stooges au ralenti, ou alors du jazz en binaire (je en sais pas si je vais m’en sortir en pavant ma critique d’oxymores mais bon...), voire même une certaine forme de Velvet underground. Au milieu de titres reposant sur le même principe, on retrouve des voix qui font doum-doum en guise de section rythmique (ambulance). En fait, c’est le traitement des voix qui déconcerte, pour le reste on est dans le courant shoegazer/dreampop. Sur Poppy, le riff évoque même clairement le premier album de Placebo.
Au total, un album calme et déconcertant, qui s’impose après plusieurs écoutes. Personnellement, je n’en sors pas bouleversé. (M.)
Le post-punk anglais avec morgue est un genre très particulier dans lequel les Londoniens de Squid s’étaient distingués. Il faut dire que ce substrat est utilisé dans tellement de contextes pour tellement de résultats, de Bloc Party à Black Country New Road en passant par Art Brut qu’on peut le décliner de bien des façons.
Et Squid balaie à lui seul une belle partie du spectre, allant même tutoyer la (...)
Cet imposant album d’un trio lillois nous semble familier sans que ce ne soit exactement identique à quoi que ce soit. Si on tente de retrouver son chemin, on est très vite tentés de s’y perdre pour mieux s’y fondre. Le chant très expressif dès Deer Flight, un peu comme si Patrick Wolf s’était mis au post-punk poisseux et éructait (aboyait même sur Revenge). On y secoue lentement la tête pendant que la (...)
On va être tout à fait honnêtes, on n’avait jamais entendu parler du Bruxellois Rodolphe Coster malgré un parcours visiblement déjà fourni, avec un gros pied dans la musique de danse contemporaine. Mais ce n’est pas le plus important, on a copieusement apprécié cet album immédiatement familier.
New York est ici un endroit d’enregistrement ici mais aussi un style, avec une forte dose de post-punk (...)
Quand on avait entendu Maggie Débloque, on n’avait pas tout de suite succombé. Peut-être que l’idée de s’en prendre (justement) à une ministre démise depuis des lustres ne semble pas l’idée de l’année. Surtout parce que la musique à haute dose d’énergie et de complexité attend son moment. Il est arrivé plus tard, et il est arrivé, et l’album passe d’un coup d’un seul. Parce qu’une fois que l’envie est là, on (...)
Oh, un album surprise ! Enfin, quand Space Invaders et Alphabet City sont sortis le 17 août, un album semblait se profiler. Il avait déjà un titre, une tracklist, une date de sortie des collaborations et puis hop, tout s’est calmé avant que l’annonce officielle se fasse en concert la veille de la sortie. Etrange tactique sans doute mais qui peut aussi trouver des justifications. Annoncé comme plus (...)
Un petit coup d’oeil à son Bandcamp ne laisse pas beaucoup de doute sur ses préoccupations. Le neuvième album de l’artiste de Philadelphie est concerné par la question du genre. Mais ce n’est pas ce qui frappe d’emblée à l’écoute de cet Homo Anxietatem, c’est plutôt la voix. Haut-perchée, elle est une des caractéristiques les plus remarquables de cet artiste.
Elle peut être une limitation aussi, jouant (...)
Une limitation connue de la critique est qu’elle intervient à un temps donné, dans un contexte. Or on sait que les avis ne sont jamais constants dans le temps. Ainsi si I am a Bird Now a beaucoup plu à l’époque, on le tient maintenant comme un des meilleurs albums de tous les temps, tous genres et époques confondus. Cette proximité crée aussi une attente quand que les Jonsons sont de nouveau de la (...)
Maintenant je me sens optimiste. Ma couleur préférée est le rose. J’espère que vous allez apprécier cet album.
Ce n’est pas le genre de citation qu’on attend de la part de Michael Gira pour présenter ce The Beggar. Certes, on n’attendait pas un aphorisme désespéré, mais quand on connait Swans et leur aura de danger, il y a de quoi être un peu intrigué. Mais rassurez-vous, même si les changements de (...)