samedi 27 octobre 2012, par
Surprises
En général, un concert, je le réserve longtemps à l’avance, je prévois tout, je me renseigne, écoute les albums des premières parties. Pas trop l’improvisation donc. Pourtant, ce vendredi, l’opportunité s’est dégagée assez tard. De plus, je ne connaissais les deux groupes que de réputation, je n’avais jamais entendu aucun morceau.
Tout ça pour dire que lorsque je suis entré dans l’Orangerie, je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre. De toute façon, le mélange des Français de Rover est assez particulier. Il emprunte une base seventies solide, appuyé notamment pas une basse présente, moyennement groove mais plaisante. Ce qui surprend, finalement, c’est le chanteur qui fait penser à Elvis ou Scott Walker, ce qui est un peu décalé. Ne pas connaitre un album avant d’aller à un concert, c’est aussi courir le risque de voir tout se ressembler, même si la fin est encore plus déconcertante, donnant l’impression que le King chante avec Fujiya & Miyagi. Le groupe tient en tous cas très bien la scène.
Le site du Bota parlait des Tindersticks, The National ou Elbow pour Roscoe. Bien franchement, à qui profite une imprécision pareille. Jeter des noms ronflants en pâture, c’est évidemment la règle, mais quand elles ratent d’autant la cible, c’est désolant. Surtout que s’il ne ressemble pas à ces modèles, Roscoe est sans doute un nom à suivre. Pour le moment, ils pratiquent un rock linéaire et parfois intense, rappelant des groupes comme Archive ou (forcément) Birdpen par cette volonté de créer de la densité sur le son plutôt que sur la mélodie. Ce n’est donc pas spectaculaire comme du post-rock mais pourrait nous valoir de vrais bons moments dans le futur. Ce groupe a encore une belle marge de progression, et leur abattage et leur volonté de créer des morceaux qui émeuvent trouvera forcément un accomplissement.
Voilà un vendredi soir qui a permis de se frotter à deux nouvelles personnalités. A partir de mercredi, retour aux bonnes vieilles connaissances, parce que c’est un plaisir aussi.