lundi 29 octobre 2012, par
Doudone
Stars fait partie de ces groupes dont on ne porte aucun album aux nues, mais à qui on accorde une sympathie naturelle avec beaucoup de facilité. A chaque fois, on sait qu’on va y trouver ce qu’on est venus y chercher. D’ailleurs, je vais les voir sans me poser de questions le 16 décembre prochain.
Comme une veste d’hiver qu’on ressort aux premières gelées et dont on aura besoin, la musique de Stars nous enveloppe et nous rassure. Ce n’est sans doute pas dans cet anorak qu’on sera le plus joli, mais on s’en fiche. Parce que la particularité de la formation canadienne, c’est peut-être ce mélange de son épais, cotonneux, et de mélodies toutes douces, ce qui relève Hold On When You Get Love and Let Go When You Give It avec ses guitares à la New Order.
On retrouve toujours ces histoires d’amour qui finissent mal, ces phrases qu’on assène comme des mantras (It has to go right this time) et l’accord des voix d’Amy Millan et Torquil Campbell. Malgré un son imposant, ce sont de petites douceurs qu’ils nous livrent, sous la forme d’une pop synthétique. Un de leurs EP s’appelait Sad Robots et on remarque avec le recul que la formule a beaucoup de pertinence pour eux. S’ils ont parfois pu mieux personne cerner une certaine forme de détresse humaine (le formidable Personal), ils ont pour particularité de gonfler le son de balades qui n’en demandaient pas tant.
C’est ainsi qu’ils tentent de pousser un Do You qui ne s’y prête peut-être pas nécessairement. Pourtant, la tendance lourde de cet album, encore plus de légèreté (notable sur la plage titulaire), tirant même sur l’anodin par moments (Lights Changing Colour). J’aime pourtant qu’ils se laissent aller dans l’ouate de Through The Mines qui commence pourtant sur un ton diaphane
Essayez de faire la critique d’une couette, comme ça pour voir. Critiquer Stars, c’est pourtant ça, donner un avis sur un objet musical qui n’appelle que peu de commentaires, parce que les choses confortables n’ont pas besoin d’être justifiées.
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Il y a sans doute une schizophrénie musicale chez Spencer Krug, et sa créativité peut prendre tellement de formes qu’on n’est jamais à l’abri d’une surprise. Donc, pendant les sessions de répétition de Wolf Parade, il a en un jour réenregistré en version piano-voix ls morceaux de son album [Twenty Twenty Twenty One]->2609] qui venait de sortir. Cette sortie qui précède de peu le retour de (…)
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