mercredi 23 janvier 2013, par
Inmanquable
Il avait fallu rien de moins qu’un déplacement lointain à l’étranger pour me priver du dernier passage de Get Well Soon en Belgique. Parce que dès que c’est possible (la preuve ici), je vais voir la bande à Gropper (comme je vais voir la bande à Meiburg par exemple).
C’est l’Anglais Denis Jones qui assure la première partie et même maintenant, il m’est difficile de me faire un avis définitif. Jouant sur ses propres boucles, il pourrait ressembler à des bidouilleurs individualistes comme Dosh mais il peut aussi chanter et rester cohérent. Il n’en reste pas moins qu’on est très loin de la subtilité et l’écriture de Fink, même si la présence du batteur de Get Well Soon qui se révèle bien subtil et léger rehausse l’intérêt.
On est en terrain connu évidemment avec Get Well Soon, tant on l’a vu, tant on a usé ses disques. C’est la première fois que je l’entends depuis le dernier Scarlet Beast ’O Seven Heads et si on peut sans trop de difficulté retrouver à quel album appartient un morceau, le live montre une plus grande homogénéité. Les morceaux sont maintenant moins spectaculaires et plus élaborés, mais la scène ne les dénature pas, grâce aux six musiciens dont on peut épingler une violoniste-choriste toujours parfaite (notamment dans les très nombreux ’houuu-houu qu’elle assure).
Le concert se déroule donc tout en subtilité, et il faut attendre la fin pour que les chevaux soient lâchés. Le concert lui-même s’achèvera par le morceau le plus immédiat du dernier album, You Cannot Cast Out The Demons qui fait monter l’intensité d’un cran. Parce que c’est ça qu’on aime chez eux, cette propension à faire des morceaux très orchestrés mais jamais trop maniérés, et injecter à l’occasion un peu de puissance. Mais cette dernière tendance se raréfie.
Ils reviennent pour leur excellent Werner Herzog Gets Shot, toujours plus subtil en concert, et une étonnante reprise du Tiny Dancer d’Elton John. Enfin, étonnant dans le choix, mais pas dans l’exécution qu’ils s’approprient véritablement, invitant même Denis Jones à venir chanter avec eux.
Bête réflexe, j’avais jeté un coup d’oeil à la playlist placée à leurs pieds et je me réjouissais de retrouver leur génial I Sold My Hands For Food So Feed Me, une des perles de leur premier album. Las, c’est sur le bon mais moins puissant Voice In The Louvre qui clôturera définitivement le set. Après la disparition définitive de Lost In The Mountains, on constate une disparition pratiquement complète de toute trace du pourtant fantastique Rest Now Weary Head, You Will Get Well Soon. Tout ça n’enlèvera que peu au plaisir du soir, à la joie toujours renouvelée de retrouver des fournisseurs infaillibles de plaisirs musicaux.
Plus d’images ? Mais oui, c’est ici