jeudi 9 mai 2013, par
Très fort tout seul
On peut dire que ces Nuits Botanique sont assez francophones et intimes pour nous. Étrangement, je n’ai pas souvent parlé de Mathieu Boogaerts sur ce site. Pourtant, ses deux derniers albums méritaient plus que le détour. Mathieu Boogaerts paru fin 2012 marquait un retour très réussi vers plus d’intimité après le détonnant -I Love You.
Mais dans ce Musée toujours aussi intime et qui impose d’arriver tôt, c’est Li-Lo* qui ouvre le bal. Il faut un peu de temps pour s’habituer à cette douceur, parce que ce ne sont pas la claviériste ou le batteur qui font du bruit (ce n’est pas ce qu’on leur demande), à faire passer Cocoon pour du doom-metal. Mais le charme opère, les morceaux sont remplis de mélodies, et quand la voix ne pousse pas trop, elle est charmante. On reconnait même un morceau qui a beaucoup tourné sur Pure FM. Evidemment, les interventions sont un peu trop préparées, même si la sympathie est immédiate, parce que son album n’est même pas sorti. C’est donc les débuts d’une artiste dont on vous reparlera sans doute. Elle nous quittera sur une version au ukulélé de Feelgood Inc. de Gorillaz qui lui sert d’étrange carte de visite. Elle l’a visiblement réinterprétée quelques minutes plus tard pour Pure FM. Ca se regarde ici.
Mais la soirée était soldout pour Mathieu Boogaerts. La scène est entièrement vidée de ses instruments et autres éléments de décoration divers (coffres et abat-jours) pour ne laisser qu’un ampli, un micro et un clavier. Il a donc décidé de se débrouiller tout seul. Et il a bien raison, il le fait très bien. Certaines personnes ont le truc pour parler à un public et Boggaerts l’a indéniablement. De plus, son jeu de guitare électrique subtil occupe tout l’espace sonore. Ses chansons sont souvent courtes, accrocheuses, amusantes et sensibles, et les entendre dans d’aussi bonnes conditions est un vrai bonheur.
Il parcourra évidemment presque tout son dernier album en insérant beaucoup de morceaux plus anciens, y compris quelques délires du précédent, visiblement composé à quelques rues d’ici (on était presque voisins à l’époque, ce qui est aussi inintéressant qu’exact). Les paroles ont une teinte particulière, un phrasé très particulier que le public apprécie visiblement beaucoup. Il ne permettra pas de battre le rythme avec les mains parce qu’un public hors rythme, c’est perturbant pour un artiste, mais il acceptera avec plaisir qu’on serve de choristes.
L’heure quart prévue en durera une heure quarante, et c’est une bien bonne chose. On entendra aussi des morceaux écrits pour d’autres comme Luce et Camelia Jordana (Moi C’est, c’est de lui...). Voilà, l’exercice solo intime est très particulier mais Mathieu Boogaerts le maitrise avec bonheur. Prochaine visite, Albin de la Simone, ici même. Pas à dire, ce sont de bien belles Nuits.
Toutes les photos sont ici
Ca faisait un peu de temps qu’on n’avait plus parlé de concerts ici. D’autant plus que le temps avait manqué pour relater les deux derniers déplacements. L’endroit du soir est nouveau puisqu’on découvre le siège de PIAS, qui abrite aussi un très bel assortiment de vinyles et une salle de concert intime et accueillante.
Le programme était pour nous un ’double bill’, ce genre de proposition qui associe (...)
Le plaisir de la découverte fait évidemment partie de ce qu’on aime en concert mais on ne boudera jamais une valeur sûre. Jamais on n’a été déçus par Albin de la Simone et il va garder son brevet d’invincibilité.
Ce jeudi lance donc les Nuits Botanique et comme tous les ans, une belle programmation, une bonne ambiance et sans doute une météo mitigée.
Cette bonne ambiance nous a fait rater le début (...)
D’habitude, les compte-rendus de concert sont écrits avant que les photos ne soient disponibles. Cette fois-ci pourtant, il n’y en aura pas. Pour la première fois en dix ans et après une centaine de concerts (à vue de nez), mon ami l’appareil photo n’a pas été autorisé à entrer avec moi...
Mais bon, on était là pour écouter de la musique surtout et on n’a pas été déçus de ce côté-là. L’affiche du jour (...)
Il est bon de temps en temps de revoir en concert ceux qui nous enchantent sur disque. Et le dernier Jeanne Cherhal avait confirmé ses bonnes dispositions. Sa très longue tournée maintenant clôturée passant par notre capitale, il était plus que tentant de reprendre contact avec le Théâtre 140.
La formule piano-voix ne permet pas d’approximations, et quand le talent le permet, c’est souvent un grand (...)