dimanche 12 mai 2013, par
Into the darkness...
C’est au Cirque Royal que l’on traîne pour une soirée qui s’annonce assez expérimentale.
A peine arrivé et Aufgang tape déjà dur. On découvre une configuration inhabituelle, deux pianistes classiques presque de dos entourent le batteur, pas de chanteur. Les deux virtuoses jouent des mélodies complexes, contemporaines, le tout rythmé de manière assez binaire voire bourrine. Le contraste est rude et le résultat mitigé. Dommage car certains passages fonctionnent.
Suuns arrive dans une faible lumière bleue qui ne nous quittera plus. Pas de visuel, les musiciens ne sont que des ombres. L’assemblée baigne dans un rock psychédélique. Les dissonances vocales maîtrisées entraînent les morceaux dans une certaine déliquescence. Pour ma part, c’est une première écoute et il est difficile de pénétrer cet univers dense qui semble aussi insaisissable que la fumée qui nous entoure. Je me promets d’approfondir le sujet.
Apparat arrive enfin. Cela fait un moment qu’on le suit (ici, ici, là et là-bas). Depuis ces deux derniers albums il avait quitté, à mon grand regret, l’eletronica pur pour former un "vrai" groupe où il pouvait chanter, jouer de la guitare. C’était un résultat en demi-teinte car son goût pour les ambiances mélancoliques se mariait difficilement avec les codes de la pop extravertie. La pari était pris que cet album serait celui, non pas de la maturité, mais du jusqu’au boutisme.
Après une intro vocale, une atmosphère cinématographique prend place. Le son est difficilement descriptible, très noisy qui n’est pas sans rappeler ses effets de son époque eletroncia. Les couches s’empilent et un mur de sons s’élèvent à n’en plus finir. Sorte de shoegaze életronique où les rythmes ne sont pas très marqués. Les passages plus feutrés, oniriques sont aussi présents. La maîtrise est vraiment absolue. Une fois de plus, l’obscurité sera la règle, les musiciens vêtus de noirs sont presque invisibles : place aux sons et à l’image. Le visuel sur grand écran est fait en live avec des magiciens de l’image qui manipulent sous un caméra en gros plan des formes, des textures et des éclairages. L’effet est surprenant. On assiste définitivement à une réelle performance. Cet album ne s’écoute pas chez soi, il se vit en live.
J’apprendrai en sortant que cet album est une commande pour une adaptation théatrale de Guerre et Paix (Krieg und Frieden, c’était dans le titre). On le retrouvera en août pour sa collaboration avec Modeselektor pour Moderat II.
(Pas de photos malheureusement vu les conditions obscures)
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