mercredi 11 septembre 2013, par
Intime violon
La force d’un collectif peut aussi venir de la créativité de ses membres. Radiohead en est une belle illustration. En marge de l’habituelle escapade solo du chanteur, il y a les impeccables et tourmentées bandes-son de Johnny Greenwood mais aussi les très délicats albums folk du batteur Philippe Selway. Le cas d’Arcade Fire n’est pas trop différent, même si le casting plus large permet dès le départ plus de variations. C’est donc de la violoniste de ces derniers dont il s’agit aujourd’hui.
Il faudra quand même prévenir les amateurs occasionnels du big band de Montréal qu’on n’en retrouve pas du tout le côté spectaculaire. Par contre, les habitués du label Constellation (sur lequel sort cet album) trouveront tout de suite leurs marques. On verra la place qui lui est dévolue sur le prochain album d’Arcade Fire, mais au vu du seul titre disponible à l’heure actuelle et sachant que c’est James Murphy qui produit, on devrait logiquement s’éloigner de la musique plus ‘organique’ des débuts.
Est-ce cela qui a déclenché l’envie de Sarah Neufeld ? L’intéressée avoue en tous cas vouloir explorer sa relation avec le violon et ‘développer les graines de morceau qu’elle avait en elle’. C’est vrai que cet instrument peut présenter une belle gamme de variations, et que sa maîtrise n’est plus à prouver. Hero Brother est l’album solo d’une violoniste qui fonctionne seule, ne s’entoure pas de tonnes de boucles pour donner l’impression d’un orchestre et n’utilise sa voix que comme un prolongement de son instrument.
Cet album est donc logiquement moins proche de ce qu’on a entendu d’elle avec Bell Orchestre, son autre formation instrumentale où elle côtoie Richard Parry du groupe-que-vous-connaissez. Tout au plus s’en rappelle-ton quand un peu de rythme vient secouer gentiment la plage titulaire. Pour le reste, c’est un violon seul qui s’exprime. Le résultat est bien moins mélodique de ce que peut en faire un Yann Tiersen occasionnellement, et est bien plus aride. On peut aussi évoquer le travail de notre compatriote Catherine Graindorge (Nox).
Vous êtes fans du rock héroïque d’Arcade Fire, vous voulez une bonne dose d’envolées lyriques au violon, une luxuriance roborative ? Passez votre chemin. N’entrez que si vous avez envie de partager avec cet artiste douée quelques moments de réflexion et d’intimité portés par un violon complice.
Peu de groupes ont pu garder une image de sympathie aussi tenace au fil des années. Avec ce neuvième album pour autant de critiques ici, pas de doute, on est en terrain connu. La continuité est aussi assurée par ce line-up inchangé depuis le dernier album et le même Patrick Ford qui assure la production tout comme celle de !!!.
Ce titre d’album fait une entrée immédiate dans les plus improbables. (...)
On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. C’est via un album soyeux qu’on écoute encore beaucoup 20 ans après qu’on a fait connaissance du talent tellement attachant de Leslie Feist et on n’a jamais décroché parce qu’elle ne nous a jamais déçus non plus.
On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. Et c’est avec le délicieusement psychédélique In Lightning qu’elle revient (...)
Il me faut commencer par une confession : j’ai un peu de mal avec les accents québécois trop typés ou le créole en chanson (seulement en chanson, je précise...). C’est comme ça donc cette écoute commençait par un petit handicap. Alors on se lance, histoire de voir si on arrive au bout d’une écoute. Et ça marche, alors on recommence, encore et encore.
Pourquoi ? Parce que le ton pop est parfaitement (...)
Il est troublant de noter le retour de Metric quelques semaines après celui de Stars. On associe mentalement les deux groupes de Toronto parce qu’ils sont contemporains, que les chanteuses ont toutes deux participé à des albums de Broken Social Scene et surtout parce qu’ils ne nous ont jamais vraiment déçus.
On sait tout de suite qu’on ne le sera pas cette fois-ci non plus grâce à Doomscroller. Leur (...)