samedi 28 septembre 2013, par
Insurpassable intimité
Quelle sont les meilleures conditions pour apprécier une musique ? Ca dépend de la musique, naturellement, mais il va de soi que pour ce qui est plus ’folk’, c’est l’intimité qui prime.
A Bruxelles, on a la chance d’avoir de petites salles bien accueillantes, la Rotonde étant unanimement appréciée par exemple. Mais on peut encore découvrir de nouveaux endroits comme cet Aqua Rome à Saint-Gilles. Je vous avais déjà dit tout mon enthousiasme pour le premier album de Wooden Wolf, donc je n’imaginais pas manquer la découverte en live.
C’est tout seul qu’Alexandre se présente à nous, avec une guitare, pas d’ampli, pas de micro. On l’a dit, c’est authentique jusqu’à l’os. Et là, impossible de tricher, de se sauver par un son hénaurme et de la pyrotechnie. Les morceaux de l’album sont toujours là, plus nus mais toujours souverains. Les introductions ne brisent pas le mystère, et établissent un contact bien sympathique. Bonne nouvelle, il y a beaucoup de nouvelles chansons. Une partie figurera sur un album en cours de mixage, et le reste, ben ce sera pour plus tard. On ne peut que s’en réjouir.
La justesse d’interprétation peut faire penser à Sophia et autres Conor Oberst. Ses références à lui sont plutôt Bonnie Prince Billy (un des nombreux avatars de Will Oldham) et Daniel Johnston dont il reprend le très beau True Love Will Find You In The End. On aura droit à d’autres reprises, These Boots Are Made For Walking ou l’exhumation de l’antique et mythique morceau de Woodstock de Country Joe Mc Donald (Give me a ’F’ !, ça se regarde ici) sur lequel il nous laissera, ravis et enchantés.
Un jour, Wooden Wolf aura le succès que son talent mérite. Et on se souviendra qu’on l’avait apprécié, tout seul et déjà au sommet de son art. Pour les rencontres, pour l’intimité des prestations, on sait qu’on reviendra ici.
Toutes ces photos et d’autres ici
C’est sans doute une étrange idée d’aborder une discographie inconnue par une relecture acoustique d’un album qu’on n’avait pas écouté mais toute occasion est bonne de découvrir du talent. Donc après avoir sorti I Just Want To Be Wild For You, Maita (Maria Maita-Keppeler en vrai) a voulu tout de suite faire émerger des versions acoustiques, plus proches des compositions originales. Les morceaux (...)
D’emblée hantée, la musique de la Canadienne (de Toronto) Clara Engel est taillée pour la fascination. Et on le sait, ce n’est pas un sentiment facile à définir ou tracer. Si vous préférez une description piste-par-piste qui n’en déflore pas le mystère, elle s’en charge elle-même.
Cet album réclame peut-être un peu d’investissement, ou en tous cas un contexte propice. Si c’est une possibilité, ce serait (...)
Encore un artiste folk hexagonal et encore un détour qu’il est bon de faire. Ce premier album est publié par #14 records, le refuge du génial The Wooden Wolf, ce qui est évidemment ce qui a attiré notre attention. Une fois attirée, cette attention a été captée par cette voix claire et la limpidité revigorante des morceaux, hantés mais pas trop.
L’accord des voix sur Lonely Star pourrait être une version (...)
Elle est bien vivante, la scène folk française et on en veut pour preuve cette découverte de la Lilloise Isabelle Casier sous le nom de Pollyanna. C’est d’autant plus réussi que l’origine hexagonale est indétectable. Et comme souvent, on déborde du cadre du folk traditionnel et c’est bienvenu.
On remarque tout de suite cette voix claire qui suit tous les traitements musicaux. Parce que de folk, il (...)
Ca faisait un peu de temps qu’on n’avait plus parlé de concerts ici. D’autant plus que le temps avait manqué pour relater les deux derniers déplacements. L’endroit du soir est nouveau puisqu’on découvre le siège de PIAS, qui abrite aussi un très bel assortiment de vinyles et une salle de concert intime et accueillante.
Le programme était pour nous un ’double bill’, ce genre de proposition qui associe (...)
Le plaisir de la découverte fait évidemment partie de ce qu’on aime en concert mais on ne boudera jamais une valeur sûre. Jamais on n’a été déçus par Albin de la Simone et il va garder son brevet d’invincibilité.
Ce jeudi lance donc les Nuits Botanique et comme tous les ans, une belle programmation, une bonne ambiance et sans doute une météo mitigée.
Cette bonne ambiance nous a fait rater le début (...)
D’habitude, les compte-rendus de concert sont écrits avant que les photos ne soient disponibles. Cette fois-ci pourtant, il n’y en aura pas. Pour la première fois en dix ans et après une centaine de concerts (à vue de nez), mon ami l’appareil photo n’a pas été autorisé à entrer avec moi...
Mais bon, on était là pour écouter de la musique surtout et on n’a pas été déçus de ce côté-là. L’affiche du jour (...)
Il est bon de temps en temps de revoir en concert ceux qui nous enchantent sur disque. Et le dernier Jeanne Cherhal avait confirmé ses bonnes dispositions. Sa très longue tournée maintenant clôturée passant par notre capitale, il était plus que tentant de reprendre contact avec le Théâtre 140.
La formule piano-voix ne permet pas d’approximations, et quand le talent le permet, c’est souvent un grand (...)