vendredi 11 août 2006, par
En terminant l’année à rattraper des albums tous décevants, on se demandait ce qui peut pousser des amateurs comme nous à écouter encore et toujours.
On remettait donc un peu de ces espoirs déçus sur Bloc Party, sur foi d’un bon concert (Au Pukkelpop) et d’un emballant premier EP (Banquet).
Par pessimisme ordinaire, on craint le pire. Et paf, premier morceau (Eating glass) qui claque comme le Cure post-punk de Three imaginary boys avec cette touche un peu dansante qui marque cette époque (Franz Ferdinand, The Killers, etc...). La fusion de basse tendue et de guitare au rasoir (ou qui tinte comme dans This modern love) trouve ici une allié de taille : une batterie qui cogne, transcendant un incandescent Pioneers. Et pour un couplet, une simple combinaison basse-batterie peut suffire (Positive tension).
Bon, on est au milieu de février et une perle a déjà jailli, rappellent tant le meilleur de U2 (ses débuts quoi) que le carton absolu de Franz Ferdinand. En moins pop, plus référencé, plus tendu, il réussit une décalque que peu réussissent (au contraire d’Interpol par exemple) par la grâce d’un sens de l’efficacité (vous avez entendu Banquet sans doute vous voyez ce que je veux dire).
L’énergie est vraiment palpable. La tension, qui parfois déserte les groupes produits trop proprement, se dégage ici de chaque titre. Une machine à transpirer est née. Heureux que nous sommes. D’ailleurs, dans un monde bien fait, ce devrait être le carton. (M.)
Un album d’inédits sortis pour le Record Store Day, ce n’est pas a priori la proposition la plus alléchante de la part de Wire, même si une discographie étalée sur 43 ans et des setlists imprévisibles regorgent de morceaux peu ou pas entendus. C’est sur le papier donc un album pour fans exclusifs, pour collectionneurs compulsifs et dont le résultat est hétéroclite. Enfin, tout ça serait vrai (…)
Parfois la sortie d’un album nous prend par surprise : on ne l’avait pas vu venir, on n’avait pas suivi les annonces.... Parfois, la surprise est même double car on apprend que c’est la "Part 1" et qu’il y aura donc une deuxième fournée, à l’Automne 2019 précisément. C’est le scénario pour ce nouvel album de Foals.
Car Foals, c’est un groupe qu’on suit désormais sans déplaisir, sachant (…)
Ici, on a toujours privilégié la critique et l’analyse plutôt que le versant personnel, on a toujours dit ‘on’ au lieu de ‘je’ mais bon, on a une vision différente pour certains artistes et il est aussi illusoire et inutile de la cacher. Ainsi le premier texte que j’ai écrit sur un album date de 1992 (non, il n’existe plus de trace du méfait) et traitait d’Amused to Death de Roger Waters, (…)
Le point d’entrée d’un groupe, l’album qui nous l’a fait découvrir, est loin d’être anodin, et conditionne l’image qu’on en aura pour le reste de leur carrière. Quand on découvre leurs débuts, tout va bien, mais il arrive qu’on l’aborde par la bande sans le vouloir. C’est ainsi que j’ai découvert Jesus and The Mary Chain via leur atypique Stoned and Dethroned et Ride à travers Carnival of (…)
Une certaine distance vis-à-vis des artistes qui sont critiqués ici rend incongrue la proximité géographique. 1480 est un morceau ici mais aussi un code postal. Y a-t-il une école wallonne de la turbulence ? Si on se réfère à La Jungle et ceci, ce n’est pas impossible. Est-ce une coïncidence s’ils font tous deux partie du catalogue Rockerill ? Nous ne le pensons pas.
Mais cet album produit (…)
Le post-punk anglais avec morgue est un genre très particulier dans lequel les Londoniens de Squid s’étaient distingués. Il faut dire que ce substrat est utilisé dans tellement de contextes pour tellement de résultats, de Bloc Party à Black Country New Road en passant par Art Brut qu’on peut le décliner de bien des façons.
Et Squid balaie à lui seul une belle partie du spectre, allant même (…)
Cet imposant album d’un trio lillois nous semble familier sans que ce ne soit exactement identique à quoi que ce soit. Si on tente de retrouver son chemin, on est très vite tentés de s’y perdre pour mieux s’y fondre. Le chant très expressif dès Deer Flight, un peu comme si Patrick Wolf s’était mis au post-punk poisseux et éructait (aboyait même sur Revenge). On y secoue lentement la tête (…)
On va être tout à fait honnêtes, on n’avait jamais entendu parler du Bruxellois Rodolphe Coster malgré un parcours visiblement déjà fourni, avec un gros pied dans la musique de danse contemporaine. Mais ce n’est pas le plus important, on a copieusement apprécié cet album immédiatement familier.
New York est ici un endroit d’enregistrement ici mais aussi un style, avec une forte dose de (…)