lundi 3 mars 2014, par
En puissance
Passer un bon moment, y a-t-il d’autres raisons pour se déplacer à un concert ? Le risque était nul de perdre sa soirée devant Midlake de toute façon. Donc on est retournés voir les Texans, pour la cinquième fois et chaque fois dans une salle différente, ce qui a une grande influence sur les performances. La grande salle de l’AB est en configuration semi-assise, entendez qu’il y a des gradins jusque par terre mais aussi une fosse. On s’assied donc, pensant qu’on a eu sa ration de photos (la vignette vient du concert précédent), et le concert donnera raison à cette supposition.
Israel Nash est donc sur scène pour la première partie. Le chanteur texan (lui aussi) est accompagné d’un guitariste à la pedal steel guitar. Ce qui est un peu étrange, cet instrument étant souvent réservé à quelques petits arrangements supplémentaires. Il n’en reste pas moins qu’il est un bon vocaliste, le gros écho dans la voix rappelant les belles heures de Band Of Horses, ou plus indirectement des choses comme Neil Young. Sympathique et authentique donc.
La salle de l’AB est bien plus grande que la Rotonde de la dernière fois, donc on peut s’attendre à un son vraiment énorme. Première constatation, le jeu de lumière est lui aussi adapté, souvent orienté vers le public. On se dit que de toute façon, prendre des images était voué à l’échec. Alors on se replace dans son siège et on attend le choc. Parce que le son est d’emblée énorme, les six musiciens profitant de l’installation pour se révéler encore une fois un gros rouleau compresseur. C’est plus lisse, moins organique que d’habitude, mais toujours percutant. La section rythmique est plus en avant, et les voix sont une composante comme une autre du tout compact.
Evidemment, c’est surtout le dernier Antiphon qui sera joué. Pour le meilleur sans doute puisque c’est cette version-ci du groupe qui l’a écrit et enregistré mais il faut bien avouer que cet album qui reste tout bon présente plus que le précédent des moments plus répétitifs. Mais il reste toujours quelques morceaux plus à même de dynamiser le tout dans le backcatalogue. Rulers ou My Young Bride viennent donc relancer l’intérêt qui n’avait pas chuté de toute façon.
Une fois avancés dans le concert, on se rend compte qu’ils ont encore du très gros calibre en réserve pour la fin. Enchainer les magnifiques Roscoe et The Old and The Young, c’est fatalement achever de conquérir un public. Selon le groupe, le morceau Antiphon joué en second avait été un peu bâclé (ha bon ?) et ils décident de le rejouer en acoustique pour entamer le rappel. Avec une guitare, une flûte, trois voix pour un micro, ils font plus que séduire. Pas à dire, Eric Pulido est plus qu’une doublure, il est un chanteur accompli d’une redoutable précision. Ce morceau est en effet très piégeux et est ici magnifié. Sans doute avaient-ils à cœur de montrer qu’ils pouvaient s’en sortir sans la puissance. Avant d’enfoncer le clou de toute façon par l’imparable Head Home.
Avec le gros son de l’AB, Midlake avait logiquement décidé de jouer la puissance, ce qu’ils réussissent de toute façon à combiner avec la richesse de leurs morceaux, prouvant qu’ils sont un grand groupe versatile
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