jeudi 6 mars 2014, par
Fanfarlo nous avait sorti il y a deux ans un album qu’on n’avait pas vu venir. Après un premier essai qui était quand même dans l’ombre encombrante d’Arcade Fire, ils avaient mis le cap sur un son plus lisse et rond, un peu marqué eighties qui leur allait ma foi fort bien.
Ce qu’on nous avait laissé espérer, c’est une synthèse des deux premiers. Ils gardent leur ampleur, la variété des instruments bien intégrés, et un rythme élevé pour que tout reste en place du début à la fin mais ne comptez pas pour autant retrouver l’insouciance folk du premier album. Il y a cependant toujours une touche de mélancolie qui les rend attachants mais ils ont abandonné le créneau de l’émotion pure, celle qu’on pouvait retrouver au détour du tellement fort Luna.
Le premier morceau est mélodique en diable, on les retrouve donc en forme jusqu’à la jolie et charmante balade finale. Entre les deux, Painting With Life ne parait pas plus passionnant que ça de prime abord et puis paf, ils plantent l’accélération qu’il faut, et l’abrègent presqu’aussitôt. Les voix mixtes dédoublées de The Grey and Gold rappellent les grandes heures de musique d’autoroute (Fleetwood Mac, ce genre, mais sachez que ce n’est pas une étiquette dépréciative), et on remonte le temps vers les sautillantes eighties avec Landlocked.
Etrange, cet album ressemble furieusement au second mais m’a fait le même effet que le premier. Comme Fanfarlo reste un peu maniéré, on doit prendre leurs albums morceau par morceau et se faire son propre avis. Comme Efterklang et d’autres cependant, ils semblent avoir trouvé leur style et cet album qui laisse peu de marge à la critique descriptive encaisse les hautes rotations sans coup férir.
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