lundi 30 juin 2014, par
Savoir attendre qu’une mode passe, c’est peut-être le moyen le plus sûr de ne pas passer pour de vils copieurs. Parce qu’il ne faut pas se voiler la face, après avoir entendu dix secondes de Leaf House, de très encombrantes références vous viendront immanquablement en tête. Disons tout de suite Animal Collective comme ça c’est fait.
Alors, oui, On dirait vraiment que Panda Bear et Avey Tare se sont déplacés sur Four Walls mais on se rend aussi compte que c’est le traitement des voix qui est la partie la plus référencée. Au fil des écoutes, on intègre progressivement cette donnée et on accorde son attention aux morceaux eux-mêmes et la gratification vient d’elle-même.
Notamment parce qu’ils savent varier les ambiances et les rythmes. Avec des temporisations et des remises en marche (Go Outside et sa basse bien ronde), de la grosse prise de densité sans perdre la fraicheur pop (Feel Safe) ou encore du soleil à tous les étages (Not That Sad). Parce qu’il y a des mélodies Four Walls comme des bidouilles électroniques plus poussées, avec rythme plus lancinant et voix encore plus triturées Spine Sippin.
On vous avait parlé de leur premier EP et là, c’est carrément mieux. Le groupe a grandi de deux tailles d’une fois. La première taille pour faire mieux la même chose. La seconde pour introduire de l’électricité dedans. C’est qu’il y a une vraie solidité. Pas de cache-misère électronique, ils ont trouvé une voie et s’y engouffrent avec un bel appétit. Dancing Shades a la puissance électrique des bons Grizzly Bear ou Department of Eagles. Oui, rien que ça…
Ne jouons pas les naïfs, il n’y a rien d’inattendu ou fondamentalement nouveau ici. Ce qui est réjouissant par contre, c’est la vigueur et l’entrain à faire de ce qui est devenu un poncif une jolie suite de morceaux qui collent parfaitement à l’ambiance estivale. Non, on n’avait presque rien vu venir. Le modèle étant parti vers d’autres cieux, la place vacante va décidément bien à ces Liégeois (sur le label Jaune Orange qui diversifie avec pertinence) qu’on n’attendait pas à ce niveau-là. Ah oui, ils arrivent à rendre tout ça sur scène, ce qui n’est pas une mince performance.
http://leaf-house.bandcamp.com/
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