mardi 16 septembre 2014, par
Le tout est-il supérieur à la somme de ses parties ? C’est une question embarrassante que l’examen du cas de The New Pornographers ne permet pas de trancher définitivement. La longévité du groupe de Vancouver, qui maintient allumée la flamme délicieusement surannée d’un supergroupe (surivance aujourd’hui essentiellement canadienne) depuis 14 ans est en tout cas remarquable, et malgré une approche prudente et même décevante, leur dernier album marque même un regain de forme sensible.
Qui dit supergroupe dit membres qui ont d’autres carrières sur le côté, et union de forces pour faire quelque chose de différent. Dans le cas qui nous occupe, les personnalités sont tout de même très marquées et assez faciles à discerner. Reconnaitre les voix par exemple ne réclame aucun effort particulier.
Commençons par celui dont la carrière solo est la plus discrète, A.C. Newman. Quand il chante, la ressemblance avec James Mercer (The Shins) ne m’avait jamais troublé autant. Mais dans le genre, c’est une référence plutôt flatteuse qu’on retrouve au détour d’Hi-Rise. Les autres locomotives sont a priori à contre-emploi vu que la gaudriole ne fait pas partie de l’univers de Neko Case ou Dan Bejar. Pourtant, ce ton plus enjoué va très bien à la voix de Neko Case (Champions of Red Wine).
On a déjà évoqué l’attachement qu’on a pour l’œuvre de Dan Bejar dans Destroyer et on retrouve ce décalage sur War On The East Coast ou Born With A Sound ou son ton unique apporte un décalage sans jamais paraître incongru. Surtout quand sur ce dernier morceau il associe sa voix à celle de Case. On reconnait donc la patte des trois songwriters tout en préservant une certaine unité d’ensemble.
J’ai bien failli abandonner bien vite la partie et j’ai eu vraiment raison de m’accrocher. Il a fallu que les pièces du puzzle semblent se mettre en place. Les morceaux a priori moins marquants comme Backstairs sont abordés franco, et ça rend l’écoute intégrale de l’album bien gratifiante. De plus, les morceaux positifs ne sont pas neuneus. You Tell Me Where par exemple attaque vite et bien. Pour que le genre marche, il faut de l’engagement et des morceaux pas exagérément alambiqués. The New Pornographers a retrouvé ce qu’il manquait à Together, une immédiateté et une envie communicative qui finissent pas emporter l’adhésion.
Contrôler le narratif, voilà la préoccupation de toute personne publique pour le moment. Et le procédé choisi par le couple Butler/Chassagne, c’est de passer par une application sur laquelle des podcasts étaient disponibles. Appeler cette application ’Circle of Trust’ est évidemment de fort mauvais goût quand le spectre des accusations de ’comportements sexuels déplacés’ portées par des femmes (…)
Etrange attachement que celui qu’on a pour Destroyer. A un tel point qu’on comprend parfaitement qu’on reste un peu à l’écart. Ce nouvel album ne va sans doute convertir que peu de sceptiques, mais ceux qui ont déjà trouvé la porte d’entrée de l’univers de Dan Bejar resteront au chaud à l’intérieur.
Son style se retrouve dès le premier morceau qui claque et prend son temps à la fois. Kitsch (…)
En général, les mailing-list d’artistes sont des outils d’information, une indispensable source pour les sorties et les tournées. Parfois on a un lien privilégié avec les pensées des artistes, certain.e.s se révélant brillant.e.s dans l’exercice. On songe à Emily Haines de Metric ou Marie Davidson. Entre blog introspectif et histoires éclairantes, ces messages plus ou moins réguliers (…)
Depuis le 2 janvier 2007, la musique de Basia Bulat est dans nos vies. Et elle y est restée. Après avoir revisité sa discographie avec un quatuor, la revoici avec du nouveau matériel initialement composé en midi. En mode disco donc ? Non, pas vraiment, même si Angel s’en approche un peu. Le décalage avec sa voix chaude est intéressant en tous cas.
Dans le rayon du mid-tempo plus roots, des (…)