mardi 16 juin 2015, par
On pourra nous reprocher plein de choses, mais pas de lâcher trop vite l’affaire quand on fait une découverte. Ce qu’on ne pourra jamais prétendre non plus, c’est qu’Alex Keiling est un artiste indolent. En deux ans et demi, ceci est en effet son quatrième album. Comme il a la bonne idée d’alterner le plus nu et le plus orchestré, c’est une belle discographie qu’il s’est constitué en peu de temps.
On retrouve aussi le côté plus léger (enfin, léger comme Elliott Smith quoi) sur le premier morceau September Blue, avant qu’il ne nous achève d’emblée par le poignant Goodbye Serenade. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour qu’il assène un de ses grands morceaux.
Seven Songs Op.3présentait son versant le plus acoustique et minimal, on est donc logiquement ici en face d’un album plus ample et ce n’est vraiment pas pour nous déplaire. Ce ne sont évidemment pas les grandes orgues qui sont convoquées ici mais du violoncelle poignant sur Slow Moving Dreams et c’est comme chaque fois superbe. Ce pourrait être un morceau de Leonard Cohen. Si la voix est radicalement différente, elle en a l’intemporelle beauté hiératique, l’arpège renversant et simple à la fois. Vous aurez compris que c’est parfaitement classique, un morceau qui ne vous lâche pas.
Il faut aussi souligner le très beau Gone With The Rain avec son piano et ses cordes en renfort. En renfort seulement, parce que tous ces morceaux tiennent tout seuls. A tel point qu’il ne faut rien ajouter à Louise ou à Waltz pour que l’essentiel soit là, à savoir une émotion palpable, transmise de voix à oreille comme une relation d’âme à âme. Fuck me tender/Fuck me true comme il le dit lui-même.
Est-ce que ça marchera encore cette fois-ci ? C’est une question légitime qu’on se pose à chaque fois et à chaque fois, la réponse est positive. Wooden Wolf semble toujours hanté, ce qui est une bonne nouvelle pour nous. Plus marquant que son précédent Seven Songs parce que plus étoffé, il pourrait presque nous faire croire que l’excellence est facile.
http://thewoodenwolf.bandcamp.com/album/moonlight-serenades-op-4
S’il n’est pas immédiatement associé à une scène folk historique, le pédigrée de Rufus Wainwright ne laisse pas de doute. Il est le fils de Loudon Wainwright III et Kate McGarrigle (chanteurs folk proches de la scène de Laurel Canyon) après tout et tant qu’à rester en famille ses sœurs Lucy et Martha sont là, sa tante Anna McGarrigle aussi. Mais ce n’est pas vraiment un album familial pour autant, il y a (...)
Oui, Clara Engel nous revient déjà. Mais c’est surtout parce qu’il nous avait fallu du temps pour faire le tour de Their Invisible Hands. On connait maintenant l’univers de l’artiste canadienne et on se sent tout de suite chez nous. Eloge de la lenteur, du recueillement, il pousse à la contemplation et à reprendre le contrôle du temps. Donc il faut aussi la bonne disposition. Tout comme on n’entre pas (...)
On ne va pas se mentir, il faut une petite adaptation à l’entame de ce nouvel album de Dan San. Eux qu’on avait vu évoluer d’un folk ample à un folk puissant avant d’incorporer des éléments plus psychédéliques. La trajectoire vers toujours plus de légèreté ne sera pas infléchie par ce troisième album.
Les voix ne sont plus aussi typées, même si elles poussent encore parfois à l’unisson. On pense même (...)
On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. C’est via un album soyeux qu’on écoute encore beaucoup 20 ans après qu’on a fait connaissance du talent tellement attachant de Leslie Feist et on n’a jamais décroché parce qu’elle ne nous a jamais déçus non plus.
On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. Et c’est avec le délicieusement psychédélique In Lightning qu’elle revient (...)