dimanche 13 août 2006, par
Et si j’orchestrais ces fort jolies chansons folk ? C’est ce qu’a dû se dire Conor Oberst, alias Bright Eyes. Sortant deux albums simultanément, on remarque l’étendue des possibilités du bonhomme. Si l’autre album est de facture plus conforme aux anciens albums, celui-ci surprend, voire choque. non que le contenu soit formellement scandaleux, mais c’est une nouvelle facette qui y est dévoilée. Pas de guitare acoustique, des synthés (le gimmick de Gold mine Gutted est plutôt réussi).
Pop mélancolique (Hit the switch), hymne popifiant gentillet (Take it easy), on sent que les compositions de base étaient plus sombres, ce qui évite de sombrer définitivement. C’est à l’aune des autres albums du garçon qu’on mesure que ce n’est qu’une incartade, semblable au Japanese whispers deThe Cure. Cependant, pour que les morceaux prennent toute leur ampleur, ils sont parfois composés d’entités différentes. L’exemple le plus flagrant est I believe in symmtryp qui se termine dans un final tendant vers le gâteau à la Divine Comedy ou le Pulp des grands jours (celui de This is hardcore, le morceau, pas l’album). Pulp hante aussi le refrain de Devil in the details ou la fin de Hit the switch.
Un petit album tout en légèreté, trop gentil sans doute mais quand la pop ne décervelle pas on applaudit. (M.)
Instrumentale d’obédience un peu électronique, la musique de Bruno Green a un certain pouvoir de séduction. Tout comme Frank Marchal dans un passé récent et un genre pas trop éloigné, le Français établi au Canada depuis 17 ans peut se targuer d’une expérience certaine. Citons par exemple l’enregistrement, le mixage et la réalisation des deuxième et troisième albums de Miossec, des albums de (…)
Si les références historiques de la musique synthétique de Franck Marchal sont à aller chercher du côté de John Carpenter, on signale aussi les relectures modernes et enthousiasmantes de Magnetic Rust ou Odyssée.
Les cordes ne sont pas l’ingrédient privilégie ici, mais le résultat n’est pas sans rappeler des choses comme Ô Lake. Son expérience en tant qu’auteur de musique de film n’est sans (…)
Suivre des artistes, découvrir de prometteurs EP et puis écouter leur premier album qui confirme tout le potentiel soupçonné, c’est vraiment un des plaisirs de cet étrange hobby. Et dans les EP qui nous avaient vraiment plu (et pas qu’à nous si on en juge par l’ampleur de leur tournée), le duo bruxellois se plaçait assez haut. Gaelle Souflet et Sam Huge nous reviennent donc US qu’ils ont (…)
Plusieurs morceaux étaient disponibles et ont attisé l’attente qui n’a pas été déçue par ce premier album de Danube dont les noms de morceaux sont des capitales européennes. Oui, un peu comme dans La Casa de Papel. Ce qui n’est pas clair par contre c’est qui se cache derrière ce projet. C’est secondaire évidemment, la musique primant tout.
Quoi de plus compliqué à définir qu’un son ? C’est (…)
Un écueil fréquent auquel se frottent les artistes à forte personnalité est la répétition. Quand on a un son bien défini, un univers particulier, les variations sont parfois trop subtiles pour être remarquées ou remarquables. Si vous avez écouté deux albums de Stereolab vous savez de quoi on veut parler. Si on identifie un morceau de Fink assez vite, il y a malgré tout suffisamment d’amplitude (…)
La veille musicale est un engagement à temps plein. Une fois qu’on a aimé un.e artiste, il semble logique de suivre sa carrière. Pourtant il y a trop souvent des discontinuités. Mais il y a aussi des possibilités de se rattraper. La présence de Vincent Dupas au sein de Binidu dont l’intrigant album nous avait enchantés en était une. On apprend donc qu’il y avait eu un album en mars et (…)
Il y a quelque chose de frappant à voir des formations planter de très bons albums des décennies après leur pic de popularité. Six ans après I’ll Be Your Girl, celui-ci n’élude aucune des composantes de The Decemberists alors que par le passé ils semblaient privilégier une de leurs inclinations par album.
On commence par un côté pop immédiat au très haut contenu mélodique. On a ça sur le (…)
Les chanteurs français folk-rock qui s’expriment en anglais sont légion et nous ont déjà valu quelques bons moments. On ajoutera donc le Breton Louis Durdek à une prestigieuse lignée qui comprend aussi des artistes comme The Wooden Wolf, JJH Potter ou Gabriiel.
Il est très compliqué de se singulariser stylistiquement sauf à quitter le genre, c’est donc la solidité des compositions et de (…)