dimanche 27 décembre 2015, par
Dans les bonnes façons de découvrir un artiste, les premières parties tiennent clairement la corde. C’est toujours une bonne façon de faire connaissance, sans apriori ni œillères, imprégné d’une musique qu’on découvre. L’ouverture du concert de John Grant était ainsi assez percutante, et m’avait poussé à acheter leur album à la sortie de la salle.
L’impression est telle que l’album semble un peu sage de prime abord. L’abattage du chanteur fait en effet partie du plaisir en live et n’est pas aussi marquant une fois consigné sur cd. Mais ce n’est que partie remise, le charme est ici un peu différent et finit par émerger assez clairement pour ne plus repartir.
Le premier morceau est celui qui entame leur set, avec une basse qui m’a rappelé Fields of The Nephilim. Ca monte déjà et les références cold sont présentes aussi. Tout en ne se plaçant pas dans le sillage direct de la vague ‘froide’, ils en empruntent plus l’état d’esprit que les gimmicks et puis pour un groupe ayant débuté sur la scène techno, ils ne tombent pas dans la facilité synthpop. Pourtant il reste des traces de sons électroniques puisque cette formation est issue d’un duo de techno expérimentale appelé Captain Fufanu. Mais d’une manière générale, c’est le fantôme de Bauhausqui plane ici, ce qui nous convient tout-à-fait, et apparaît comme plus authentique, sombre et prenant que ce que nous ont livré récemment des formations comme Editors ou Interpol.
Il y a donc de l’intensité et du nerf In The Light of The Night et Circus Life se densifie aussi à condition de s’y immerger puis ils transforment l’essai sur Ballerina in the Rain. Cet album progresse donc et ne présente ses meilleurs morceaux qu’après un déploiement de l’ambiance. Et puis ils restent pertinents quand ils se font placides (Plastic People) ou plus sombre (Your Collection).
Donc s’il ne se dévoile pas toujours facilement, cet album s’apprivoise pour le meilleur puisqu’il distille une intensité sombre qui privilégie l’authenticité à l’emballage. Ce groupe islandais pourra plaire aux fans de post-punk fiévreux.
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