mardi 30 août 2016, par
DM Stith, c’était l’apogée d’un style, d’une musique vaporeuse et aérienne, d’un folk qui tutoyait les étoiles. Plus subtil encore que Grizzly Bear, il avait sur son premier album réussi à rassembler autour de son nom une impressionnante unanimité critique. Le temps a passé, l’attention autour du genre aussi, c’est donc un tout autre contexte qui voit éclore son second album. On peut cependant dire avec certitude que cet état de fait ne l’a vraiment pas paralysé.
Dans un passé récent, des artistes comme Ed Tullett sont parvenus à mêler une orientation électronique et une écriture aérienne mais il manquait encore ce qu’on retrouve ici, à savoir une constance. Dès le premier morceau, quelque sons électroniques bien sentis ne détournent pas l’attention sur un des traits qu’on a aimé chez lui, à savoir la répétition insistante d’une phrése-mantra. (avec ici How could this day go wrong), aérien
Comme chaque fois qu’un relatif changement de cap est proposé, il faut un petit temps d’adaptation. Certes, on pense encore à Grizzly Bear, Department of Eagles ou tous ces animaux enchanteurs mais ce n’est plus un point d’articulation inévitable.
Quand on plonge dans l’electronica avec Sawtooth, on ne s’attendait pas à tant d’entrain et pour le coup, on pense carrément à Tv On The Radio, il n’y a qu’eux qui ont porté aussi haut les harmonies vocales et l’engagement. Certes, cette ressemblance n’est pas littérale mais ce côté plus rentre-dedans est assez convaincant sur War Machine. Quand il revient à des harmonies bien barrées et presque abstraites sur Murmurations, c’est pour mieux lancer le magnifique Cormorant qui part du sol et montre que son potentiel d’enchantement est intact. Comme quoi un léger déplacement du curseur peut amener un résultat assez différent.
A l’opposé, quand les arrangements se font plus discrets, on se surprend à penser au classicisme absolu d’un Nick Drake (Summer Madness) qui utiliserait une basse qui rebondit. Si on se perd parfois dans ses entrelacs le temps du plus abstrait Amylette, on retrouve ses mélodies tortueuses à souhait qui deviennent pourtant limpides sur Up The Letters. Il n’y a que lui pour faire paraître simples ces complexes constructions par couches et réverbérations.
Comme son comparse Sufjan Stevens, DM Stith arrive à éclater son carcan folk pour en faire quelque chose d’éminemment excitant. Sans doute que ce second album est moins aérien et évanescent que le premier, mais le regain de punch sur certains morceaux compense largement et ouvre d’autres perspectives.
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