mercredi 28 septembre 2016, par
On ne peut pas dire que l’engouement pour le post-rock aille croissant. Mais les groupes les plus emblématiques du genre ont sur rebondir, profitant du potentiel d’évocation du genre pour multiplier les musiques de films, les musiques de documentaire ou de séries. Pourtant, c’est encore un autre exercice auquel se livre 65 Days of Static, à savoir le jeu vidéo.
Et on peut évidemment considérer ceci comme un nouvel album de 65 Days of Static sans se soucier du cadre qui a vu sa création. D’ailleurs, le groupe de Sheffield reparte en tournée avec ce nouveau matériel sous le bras (tout comme Mogwai était parti sur les routes avec Atomic), le contraire d’un reniement donc.
La spécificité du groupe, c’est une puissance de feu qui profite d’un bel apport électronique. Alors oui, il semblait tentant de faire appel à eux pour le jeu d’exploration de nouveaux mondes dans l’espace No Man’s sky. Et on peut dire qu’ils n’ont pas déçu tout en gardant leur son.
Les guitares et les claviers n’en sont pas dénaturés. Enfin, c’est du 65dos pur jus quoi… Cette pulsation structure un Supermoon pour qu’il garde tout son suc. Pas de doute, ils n’ont vraiment pas bâclé leur travail. Il y a même quelques morceaux qui deviendront sans doute incontournables. End of the World Sun est tout de même magistral. Martèlement entêtant et guitare acérée, grosse poussée, son hénaurme, ils convoquent tout leur savoir-faire.
Ils gardent aussi une certaine subtilité, surtout que le format plus long leur permet de ne pas garder le doigt dans la prise en permanence. Dans la seconde partie de l’album on retrouve des passages plus planants, plus atmosphériques qui ne fournissant pas la même adrénaline que le reste de leur discographie. Une fois encore, il faut rappeler qu’on est dans l’illustration sonore, pas dans un album s’écoutant sans support visuel ou ludique.
On se demande tout de même à quoi pourrait ressembler l’expérience du jeu avec ça en fond sonore. Tout retour de joueurs (pas des comme moi qui bloquent au troisième niveau de Mario) est bienvenu d’ailleurs. Le fan de 65DOS ne sera ni trop déconcerté ni déçu, ce projet s’inscrivant fort logiquement et élégamment dans leur discographie.
Ce qui est rare est précieux. Et dans un contexte musical où le post-rock se raréfie, les plaisirs que confèrent une formation comme Mono ne sont pas reproductibes par d’autres genres et deviennent d’autant plus précieux. Mais cette rareté ne confère pas pour autant le statut de chef-d’œuvre au moindre album du genre, loin s’en faut même.
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