mercredi 28 juin 2017, par
Dance-punk, l’étiquette peut sembler un peu déroutante aujourd’hui mais elle était en vogue il y a presque quinze ans. Plein de noms sont tombés dans l’oubli mais on se souviendra avec émotion de formations comme The Rapture ou LCD Soundsystem. Il y avait donc toutes les raisons du monde pour que les Américains de !!! disparaissent brusquement ou pas de la circulation. Il y eut des hauts et des bas, certes mais jamais de franche descente, de tentative infructueuse de faire renaître les cendres du passé.
La livraison 2017 a un son plus léché, donnant un couche de déodorant à leur musique sudoripare. Ca sent moins la transpiration peut-être mais le déhanchement est bel et bien là. Non, n’essayez pas de faire comme le chanteur Nic Offer, lui et ses shorts sont hors concours (voyez le premier clip ci-dessous pour vous en convaincre).
Les musiciens restent d’énormes instrumentistes de toute façon. Et puis ce qu’on aime chez Nic, c’est moins sa voix que son incroyable abattage scénique. Il est d’ailleurs ici épaulé de nombreuses et diverses façons. Tout d’abord par plein de chœurs qui dès le premier morceau prennent tout l’espace vocal et qu’on retrouve à l’avant-plan de Throttle Service. Ensuite par des voix d’enfant triturées (les voix, aucun enfant n’a été perturbé pendant l’enregistrement) sur What r u up 2Day ?.
Ils n’ont pas oublié les mélodies et Imaginary Interviews donne quand même une furieuse envie d’été et d’apéritifs. Pour le reste le son reste épais, avec des synthés bien bas, discrets mais bien présents. On les retrouve entièrement quand le beat est plus sec et moite à la fois (Things Get Hard), quand ils lancent la machine à groove sur NRGQ ou Throw Yourself In The River.
Plus policé, toujours sudoripare, le !!! nouveau montre que ce groupe a une longévité assez surprenante sur une scène qui a virtuellement disparu autour d’eux. Mais ils continuent malgré tout sans que leur compétence ne s’émousse, leur énergie ne semblant jamais s’amenuiser.
Peu d’artistes se sont révélés aussi vite omniprésents que l’impeccable Fabrizio Modonese Palumbo. On a plongé dans sa collaboration avec Enrico Degani, découvert qu’on l’avait croisé chez Almagest ! puis réécoutés avec Larsen, en [collaboration avec Xiu Xiu, en tant que ( r ) ou maintenant sous son nom propre. Le tout en moins de deux ans.
L’album dont il est question aujourd’hui est une collection de (...)
On avait déjà confessé un goût prononcé pour ceux qui abordent la chanson française avec des envies résolument indé. Dans ce contingent, Volin nous avait beaucoup plu et on retrouve son leader Colin Vincent avec plaisir sur ce nouveau projet. Si on retrouve la même propension à garder des textes en français sur des musiques plus aventureuses, le style a un peu changé.
Accompagné de Maxime Rouayroux, (...)
Si on ne reçoit qu’avec parcimonie des nouvelles musicales de Pologne, force est de constater que celles qui nous parviennent sont toujours au minimum dignes d’intérêt (The Bullseyes, Izzy and the Black Trees) et on ajoute You.Guru a la liste.
Ce que propose le trio n’est vraiment du post-rock, mais un rock instrumental enlevé, pulsé. Un genre de math-rock qui serait allé se promener ou du Holy Fuck (...)
Il y a belle lurette qu’on célèbre des artistes provenant de la confédération helvétique. De Bitter Moon à Ventura en passant par Gina Eté, Odd Beholder ou Fai Baba, il y a clairement de quoi faire. La liste est longue et compte maintenant un nouveau non à retenir.
Quand on pratique un style électronique, il faut soit être fort subtil ou s’arranger pour que ça claque. C’est clairement la seconde option (...)
Difficile de revenir après plusieurs années d’absence, surtout si on était associé à un courant qui s’est un peu éteint. C’est en effet dans la vague freak-folk, mêlant écriture et musique aérienne et organique à la fois qu’on avait placé DM Stith. Avec son pote Sufjan Stevens ou autres Grizzly Bear, il était même un des plus éminents représentants de ce style qui nous a valu bien du plaisir.
Toujours aussi (...)
The National est sans doute le groupe qui nécessite le moins d’introduction. Parce que si on considère les critères du succès et de la pertinence artistique actuelle, c’est sans doute le plus grand groupe de rock du monde. Si on ajoute qu’Aaron Dessner s’est hissé sur le toit du monde des producteurs, que son frère jumeau Bryce réussit quelques belles musiques de film et que des projets comme LNZNDRF (...)
Sororité est sans doute le premier mot qui vient en tête à l’évocation de boygenius. Depuis ce live de KEXP où elles sont accueillies par Sheryl Waters, on a fondu pour cet incroyable trio. A priori, leur seul EP de 2018 n’appelait pas de suite mais comme c’est visiblement l’envie seule qui les guide ici, elles ont voulu prolonger l’expérience. Il faut dire que la démarche n’était pas celle d’un (...)
Si on a depuis toujours associé Xiu Xiu à la personnalité hors-normes de Jamie Stewart, on sait que la place d’Angela Seo est centrale. Le caractère de duo est maintenant encore mieux établi, la parité étant assurée au chant. Mais n’attendez pas de changement de cap, la flippante musique de Xiu Xiu garde tout son mystère.
Cet Ignore Grief n’a pas la flamboyance electro de certains essais antérieurs. Il (...)