mercredi 9 mai 2018, par

On pouvait raisonnablement se demander ce qui pousse un artiste comme Jamie Stewart à se lancer dans un exercice solo. En effet, Xiu Xiu est sa chose et ce projet cher à nos cœurs n’a jamais renoncé à des changements de style. Apparemment, il y avait tout de même des contraintes et une attente qui ne collaient pas avec la volonté de liberté totale de Jamie Stewart. Quand on écoute cet album, on comprend mieux la démarche tant le résultat s’éloigne d’un format ‘chanson’, ce terme étant tellement peu approprié de toute façon.
Stewart est un des rares artistes contemporains à distiller une notion de danger. On se promène dans les albums de Xiu Xiu comme on explore une maison hantée, un peu sur ses gardes et la lampe de poche aux aguets. Ce n’est pas cette sortie-ci qui va changer la donne, puisque le contenu est intégralement instrumental et anxiogène. Difficile à décrire dans l’aspect mais très clairement tendu dans le résultat. Cet album sorti pour le jour des disquaires sur le nouveau label pinyon (qui revendique ‘born out of a love for music that sounds wrong, or at least is on the wrong side of right’) et produit par Lawrence English (plutôt versé sur les installations sonores d’art contemporain).
N’abusant pas de distorsion et ne présentant que peu de beats, ces morceaux ne prennent pas l’auditeur dans le sens du poil sans pour autant mettre ses nerfs à rude épreuve. On n’entendra pas la voix affectée et tellement particulière de Jamie ici et bon, on ne conseillera cet album qu’aux oreilles curieuses et pas impressionnables.
On vous avait déjà parlé de l’éclectisme des Allemands Sparkling et si cette caractéristique se retrouve toujours, ils ont sensiblement déplacé le curseur. Exit la composante post-punk ou les allusions à Wire, le virage est plus pop. Et réussi comme on va le décrire.
D’emblée, We sonne presque comme du Sparks. Et cette veine se retrouvera au détour des plus rentre-dedans et électriques (…)
L’efficience est la capacité à obtenir un résultat optimal avec le moins de ressources possible. Si ce n’est pas un concept fort usité en musique, parce qu’il n’y est pas très pertinent, on peut déjà dire que Kety Frusco n’est pas une artiste efficiente. Sans que ça n’en diminue les mérites.
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Voici donc le second troisième album du groupe de Tournai, faisant toujours la part belle au piano et à la batterie. Le concept étant maintenant connu, il était temps pour eux d’élargir leur horizon. Antoine Flipo et Martin Grégoire ont en effet recruté un troisième membre en la personne du bassiste Issam Labbene tout d’abord. Il fait par exemple un excellent boulot en habillant Gate 1 mais sa (…)
Barbara Lenhoff l’avait bien dit à la sortie de son album plus apaisé Lullabies, ce n’était qu’une digression. Et pour brillante qu’elle était, il faut admettre qu’elle était moins percutante que le formidable Brutal. On est donc plus que satisfaits d’un retour vers cette veine puissante qui prend un peu le temps de placer les choses avec les sons fondus d’Holy Shit.
Elle a donc besoin d’un (…)