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Field Music : Field Music

mercredi 16 août 2006, par marc


La référence est une reprise de citation mais à le mérite de la clarté : C’est comme si les Beach boys reprenaient du Wire. Que risque de donner un mélange d’un de mes groupes favoris et du groupe le plus surestimé du XXéme siècle ? Résultat, on a un hybride assez déconcertant sur le premier morceau. En fait, de post-punk il n’en reste plus rien passé les deux premiers morceaux. On est clairement dans de la pop pur jus (sucré) un peu plus relevée pour ne pas être comparée à de la variété. C’est d’autant plus déconcertant que le joli ne se porte plus cet hiver, par la faute de chanteurs qui fréquentent les aigus par leur côté râpeux, voire écorché.

Finalement, on se retrouve avec une pop à guitares rehaussée d’un discret clavier (Pieces). Trop léger pour moi en tous cas. Trop pop pour retenir mon attention mais pas assez assumé dans le kitsch (comme un vieux Lightning seeds ou Divine Comedy par exemple). Les voix sur Tell me keep me m’apparaissent même carrément comme horripilantes.

Le rejeton gnan-gnan du post-punk ? C’est un peu ça, même si les références sont parfois à prendre du côté du rock progressif des années septante (mais ramené à deux minutes maximum par chanson). Il souffre de la comparaison avec les standards actuels (Spoon par exemple).
Il y a clairement confusion sur la définition de la musique. Une fois le malentendu dissipé et l’album réécouté sous le bon angle, il reste un album que j’aurai oublié d’ici la fin de l’année qui pourtant approche à grands pas.

Verdict : l’originalité est au rendez-vous mais la qualité a posé un lapin. Ou encore : toutes les boutures ne prennent pas et il y a rejet. (M.)

    Article Ecrit par marc

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