lundi 5 novembre 2018, par
On le répète souvent, mais ce ne sont pas les albums qu’on écoute le plus qui sont les plus faciles à critiquer. Le premier de la Française Jeanne Added avait laissé plus de trace dans nos mémoires que sur ce site. Fort et accessible, puissant sans être bourrin, et équilibre compliqué à établir était réussi d’emblée. Fort logiquement, ces qualités se retrouvent ici aussi.
Une belle voix tout d’abord, franche et assurée, nullement proche des divas dance de l’EDM bas-du-front. Elle tient la dragée haute de Falling Hearts, il est vrai bien aidée par une mélodie limpide. Ce morceau electro-pop bien ficelé n’est pas trop marqué du sceau des années ’80, contrairement à l’écrasante majorité de ce qu’on entend du genre ces dernières années.
C’est l’autre force de l’artiste, la force des passages instrumentaux électroniques. Elle injecte ainsi plus d’intensité sur la plage titulaire qui monte, monte. Elle réitère sur Mutate et ce sont ces moments de transformation, de passage entre deux mondes qui sont les plus passionnants ici.
Logiquement, sans doute, le sentiment d’urgence, de fronde presque punk du premier album n’est plus là. Mais il reste évidemment de l’énergie sur Enemy ou Before The Sun d’emblée plus rapide. Song 1-2 est assez percutant aussi, mais à combustion plus lente.
Peut-être moins direct que son premier essai, le second album de Jeanne Added s’oriente vers une pop synthétique maitrisée et de bon aloi. La première transformation est une confirmation, on attend déjà impatiemment la suite.
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