mercredi 6 mars 2019, par
Vous reprendrez encore une petite lampée de pop grecque ? Pas de panique, Lefteris Moumtzis s’exprime en anglais, le nom du projet étant même la traduction littérale du patronyme du Chypriote.
On entre tout de suite dans son univers cotonneux avec un son très doux. Mais on aura aussi de la variété puisque après l’ample début il varie et syncope. On aura droit aussi à une dose de psychédélisme. Le son étant un peu lisse et le ton fort détendu malgré le tempo jamais lymphatique, c’est un album qui pourra passer inaperçu en première écoute avant de s’accrocher définitivement à l’oreille.
S’il maîtrise la douceur cotonneuse sur Journey, ce n’est pas ce qu’on préférera ici. Ce qu’on aime surtout c’est quand ça monte parce que sans ça, cette musique serait illustrative. Quand elle se donne un peu d’air elle donne son meilleur et on a droit à une montée planante avec force violons synthétiques (Silent Song). Et si un morceau n’est pas trop limpide à la base (Playground), il peut s’en dégager par un chorus enlevé, qui doit beaucoup (comme tant d’autres) au Floyd des années ’70. Même quand on ressent une ressemblance un peu étrange avec Wire, il peut s’enflammer sur un mode psychédélique (False Hopes). Il va même jusqu’à s’adonner à un blues bien senti (Unfulfilled), le son reste enveloppant et offre un beau contrepoint à son engagement vocal.
Beaming Light est un bon album parce qu’il permet de découvrir une personnalité, un artiste qui a une vision, une cohérence et de la variété à la fois. Ça ressemble à un conseil, ça, non ?
La présentation du second album de Saint Sadrill name-droppe James Blake, Mark Hollis, Scott Walker et St Vincent. Ambitieux évidemment, contre-productif peut-être mais on ne peut nier une certaine pertinence là-derrière. Ce qu’on peut en déduire aussi, c’est que si ces climats amples et les surprises font partie de vos plaisirs d’écoute et si aucun des exemples ne vous rebute, vous prendrez (…)
A une époque où la modernité n’est plus une vertu cardinale, il peut être étonnant de retrouver cette conjonction de talents (Avey Tare, Panda Bear, Deakin et Geologist) aussi en forme après près d’un quart de siècle d’existence. Avec Time Skiffs, on pouvait clairement parler d’une nouvelle période pour le groupe, un revirement vers plus de musique ‘figurative’ par opposition aux brillants (…)
On ne peut nier l’importance de la jeunesse, le mythe tenace du premier album. On sait qu’il y aura toujours des albums venus de nulle part pour récompenser notre patience et notre dévouement. On n’a qu’une seule chance de faire une bonne première impression et la jeune Israélienne Tamar Aphek la saisit à pleine mains. Son premier album (il y a eu un EP avant ça) démarre sur les chapeaux de (…)
MamaKilla (on prononce ‘Mama kiya’ visiblement) est un power-duo avec Stéphane Del Castillo au chant et à la guitare, Boris Barzul à la batterie et aux samples. La formule est souvent reprise, notamment pour faire beaucoup de bruit ou assumer de bons délires psychédéliques. C’est un peu le cas ici, mais si on vous en parle, c’est surtout parce qu’il y a autre chose.
On prend ses marques (…)