mardi 23 avril 2019, par
On était venus sur foi de l’extrêmement sautillant All Good qui nous avait donné envie d’en savoir plus. C’est un morceau pop qui fait ce qu’un bon morceau du genre doit faire, coller le sourire et donner brièvement l’envie de bouger. Mais on le sait, rien n’est plus compliqué de sortir un album pop emballant de bout en bout. Et ce n’est pas le cas ici, pour la simple raison que Joyful Rebellion n’est pas (seulement) un album pop.
Mais ce n’est pas ce qu’ils essaient de faire et c’est pour ça qu’enfiler les onze morceaux est conseillé. Pourtant, Liar a une bien belle pulsation. En un mot comme en cent, ça claque. On a un petit aperçu de la puissance disponible.
Ce qu’on remarque évidemment au tout début c’est l’engagement de la chanteuse Sara Moonen qui propose une voix éminemment sympathique et permet de passer du plus léger au plus soul (Bournonville) sans en faire des tonnes. Mais au fil des écoutes, il est manifeste qu’on entend un groupe de musiciens aguerris qui se font parfois plaisir le temps d’un chorus plutôt que de djeuns ambitieux partis à l’assaut des charts. En tant qu’amateurs d’albums, ça nous va très bien et c’est aussi pour ça qu’on peut rejouer l’album, encore et encore. Citons-les, il s’agit de Joris Lindemans (contrebasse), Benoit Minon (guitare électrique) en Davy Palumbo (batterie et percussion).
On est en effet carrément dans un jazz moderne et pop sur Silken Are My Dreams et jusqu’au long final O, ils ne se départissent jamais d’une belle densité, d’un son bien costaud (Juice of Youth). Et puis quand un morceau semble plus relié à la terre, ils en redressent systématiquement la barre dans la seconde partie. Haze et Breeze réussissent ça, avec en sus pour ce dernier la preuve que le test du ralentissement est passée haut la main.
Pour avoir un rien de notoriété, il faut un produit d’appel, sachant que les radios comme les playlists aiment les morceaux francs et directs. Et il y en a quelques-uns ici. Autant le dire, ceci est un album accessible, certes, mais aucunement un album ‘pop’ dans l’acception restreinte du terme. On était venu pour la fraîcheur sautillante et l’abattage de la chanteuse, on est restés pour la densité apportée par des musiciens aguerris qui cachent sous une couche de soleil une densité assez remarquable.
On ne va pas se mentir, il faut une petite adaptation à l’entame de ce nouvel album de Dan San. Eux qu’on avait vu évoluer d’un folk ample à un folk puissant avant d’incorporer des éléments plus psychédéliques. La trajectoire vers toujours plus de légèreté ne sera pas infléchie par ce troisième album.
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