mercredi 15 mai 2019, par

Si vous ou moi nous cassons le pied, il est probable qu’il n’en ressorte rien de vraiment créatif. Pour Alex Thot, son immobilisation (il est vrai couplée à une rupture) le voit sensiblement s’éloigner de son camp de base post-punk Alexander F..
Si l’écho renvoie un petit peu à Panda Bear, ce qu’on y entend est bien plus figuratif. C’est du folk moderne, avec ce qu’il faut de sophistication pour garder sa délicatesse. Délicat certes mais jamais solidement charpenté. Avec une voix de tête et des harmonies vocales plus franchement mélancoliques (No Reason) qui peut rappeler les belles heures de Grizzly Bear. Tout comme les cordes qui y renvoient, mais sans la complication mélodique (Copilot). Ces cordes peuvent aussi tenir les premiers postes (When I Awoke) ou le ton peut se faire gentiment électrique (Picture of You) ou encore se rehausser de cuivres (No Reason).
Les références sont celles d’une formation d’il y a dix ans, on le voit. Comme il est bon de se moquer des modes et d’apprécier de bonnes chansons quand on en entend. La distance qui sépare ces morceaux du contexte qui les a remis au goût du jour (de Grizzly Bear à Fleet Foxes) est tel qu’il est impossible d’y déceler de l’opportunisme. Inventer un genre ou le renouveler sont des opérations rarissimes mais profiter de bons morceaux est un plaisir à renouveler et voici une belle occasion de le faire.
On a toujours apprécié les EP complémentaires, en tous cas bien plus que les rééditions augmentées sensées nous faire passer deux fois à la caisse avec du matériel connu. Les 29 minutes de ce Kid’s Table se profilent donc comme le prolongement idéal du Five Dice, All Threes de l’an passé.
Assez logiquement, il pratique la même veine riche et ample qui nous avait plus. A cet égard, la plage (…)
Sur le nom d’Elie Zoé n’a pas encore figuré sur ce site (à l’exception de trois brèves), on peut tout de suite le raccrocher à l’équipe de Coilguns. C’est en effet avec son collaborateur de toujours Louis Jucker qu’il a constitué un studio d’enregistrement pour ce nouvel album et le batteur Luc Hess est également de la partie. Constitué de récupération et situé chez Humus Records, cet (…)
Si les évolutions du style de Marissa Nadler se sont faites par petites touches, elles ont été manifestes au long des dix albums (tous critiqués par nos soins depuis le premier) et continuent. Mais le chemin n’est pas linéaire non plus, cet album ne se plaçant pas dans la lignée directe de son prédécesseur (The Path of The Clouds) tout en ne revenant pas non plus à ce qui a précédé.
Après (…)
Les énervés suisses de Coilguns sont décidément déconcertants. Outre les albums de leur groupe de base qui a pu nous réjouir, ils ont en sus de passionnantes carrières parallèles qui s’éloignent de l’épicentre dans des directions différentes. Encore plus radicales avec Trounce, expérimentale mais plutôt pop avec Louis Jucker, presque folk avec Elie Zoé (on en reparle à la rentrée) et (…)