vendredi 31 mai 2019, par
Chanteur islandais, c’est un genre en soi. Sans doute que l’écoute est biaisée par cette origine géographique mais on ne peut s’empêcher de déceler des points communs avec d’autres. On ne va pas essayer de distinguer la composante ‘nordique’ de cette musique mais elle est manifeste, c’est une musique de soleil et de brouillard, de froid et de confort, de douceur et d’âpreté. Dans ce contexte, on pensera notamment aux moments calmes d’un Loney, Dear ou aux belles choses de Low Roar (Américain exilé sur l’île reculée).
Comme (trop ?) souvent, la mise en bouche est le meilleur moment. Lofa mèr mêle en effet douceur du piano et une densité électronique sur la fin. On retrouvera cette densité et des cordes sur Lyfta.
Si Helgi Jonsson joue tout tout seul, les paroles sont souvent dues à sa compagne Tina Dickow (ou Tina Dico, c’est selon) qui prête aussi sa voix à quelques morceaux pour de belles et douces harmonies. On retrouve au fil de cet album apaisé de belles mélodies (Trouble Is), des arpèges de guitare (Intelligentle) mais aussi un peu d’attention qui retombe quand les arrangements se font plus passe-partout (Hundred Miles, Run Wild où il montre un bel engagement). Comme chez Indridi, il s’exprime aussi dans sa langue natale sur le joliment nommé (Brudkaupslag).
Bref, si vous avez déjà fondu pour des artistes nordiques et plus singulièrement islandais, vous serez tout de suite à l’aise avec cet Helgi Jonsson qui nous accompagnera tant que l’hiver existera.
Anglais né au Pérou, Caesar Spencer réside aujourd’hui en France. Une origine qui lui permet de présenter un mélange subtil entre traditions anglo-saxonne et française s’était déjà retrouvé sur Maxwell Farrington et le Superhomard. Disons-le d’emblée, la voix est un peu plus assurée ici et est une des points positifs de cet album. Nous verrons qu’il y en a bien d’autres.
Le morceau introductif est un peu (...)
Il est des noms qu’une longue inactivité n’arrive pas à effacer. La dernière fois qu’on avait eu des nouvelles de Patrick Wolf c’était pour Sundark and Riverlight et il s’est imposé comme celui qu’on a le plus écouté. Ces relectures plus ‘organiques’ étaient impeccables et balayaient bien sa belle discographie. Il reprend les choses ici où ils les avaient laissées un peu en amont en renouant avec des (...)
Ne pas se considérer comme la mesure de toute chose, proposer des albums qui nous ont plu sans nous faire chavirer, c’est une règle de base de la critique. Comme on peut le déduire des références très ronflantes qui parsèment le dossier de presse (Radiohead, Pink Floyd, The Beatles et Arcade Fire, un record du genre...), l’artiste français revendique des influences anglo-saxonnes.
A ce titre, on peut (...)
Il y a sur ce premier album du Français Quentin Sauvé un grain particulier qu’on a déjà rencontré chez des compatriotes Uniform Motion et Iamstramgram, voire même The Callstore). Bref, une écriture soignée, un lyrisme maitrisé et un son qui apparaît comme un rien synthétique, ubiquité oblige. On avait déjà professé un goût pour cette pop savante (dans l’acception proche de l’épopée savante). Même au travers (...)