mercredi 26 février 2020, par
MamaKilla (on prononce ‘Mama kiya’ visiblement) est un power-duo avec Stéphane Del Castillo au chant et à la guitare, Boris Barzul à la batterie et aux samples. La formule est souvent reprise, notamment pour faire beaucoup de bruit ou assumer de bons délires psychédéliques. C’est un peu le cas ici, mais si on vous en parle, c’est surtout parce qu’il y a autre chose.
On prend ses marques avec We Coo qui se pose en stoner dense et plutôt lent. Mais la tangente est vite prise dès Go and Tidy Up your Room, presque pop sur ses couplets, avec une voix de tête. C’est ce mélange qui est intéressant, ce genre de morceau décide de ne pas passer sur la seule puissance. Et ils calment la tension pour mieux la rétablir. L’effet est un peu psychédélique (Idiotic Utopian). Inti Punishment étant même très lent, faisant appel à de gros riffs sans augmenter le tempo et nous ramène à de bons souvenirs comme Faith No More.
Ils peuvent alors se permettre un peu de furie maîtrisée (Lunatic) et pas gratuite, profitant de l’efficacité du riff (Decelerate). Du rock franc du collier à même de satisfaire nos envies même pas coupables quoi. Et Tant qu’on en est à agiter d’anciennes références, les sons issus de la boite à fuzz semblent issus des Smashing Pumpkins (You or Another). D’une manière générale, ceci plaira sans aucun doute à ceux qui apprécient cette vision solide d’un certain rock indé des nineties.
Un groupe qui appelle un de ses morceaux Godziloutre a tout notre respect de toute façon, et ils prennent congé de nous sur la belle fin languide de Mama Quilla . Comme la voix est un peu planquée dans le mix, on peut le ressentir comme une lourde dream-pop, et on aime beaucoup. Alors qu’on attendait un déluge de décibels d’un duo énervé, MamaKilla nous propose un voyage bien plus varié, jouant des variations pour instiller son énergie au meilleur escient et au final révéler une vraie personnalité.
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